Soir après soir
Je voudrais vivre comme un troubadour,
Courir le monde et chanter tous les soirs,
Sur le chemin avec toi mon amour.
Et tu serais danseuse gainée de noir,
Folle déesse, mais sachant être grave
Quand il s'agit de grandir le plaisir,
De survoler un océan d'épaves
Droit sur l'horizon et de tout s'affranchir.
Toi ma chanson, tu es aussi musique.
Je suis pour toi un collant de cuir chaud.
Et chaque soir quand tu danses je panique
A la seconde où j'aligne des mots.
Quand vient la note qui me pousse à tout dire,
Le battement de cil qui chasse la poussière,
Montent des rêves plus forts que le souvenir.
Tu prends ma main, un frisson, je quitte la terre.
Je ne suis pas devenu saltimbanque.
Je suis peut-être dans tes livres d'enfant.
Je finis ma vie comme se finit la chance.
Disparaissent les rêves si disparait le chant.
Tu es de soie, je tisse ta musique.
Je veux pour toi des refrains de satin
Quand vient le soir, la promesse angélique,
L'étreinte, ta main, jusqu'au dernier matin.
- M. de Saint-Michel et Thomas McElwain aiment ceci