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stephane David

Inscrit(e) : 17 oct. 2018
Hors-ligne Dernière activité : nov. 01 2018 12:20

#353876 ICI

Posté par stephane David - 31 octobre 2018 - 12:13

Pour être né ici

Je suis d'ici

Si j'étais né ailleurs

Je serai d'ailleurs

 

Ou bien je ne serai pas

Je ne serai pas là

Je serai ailleurs

A parler d'ailleurs

 

Mais désolé Mademoiselle je suis de là

Dans mes yeux cette ville toujours se reflétera

 

Si j'allais au bout du monde

Je serai du bout du monde

J'aurai avec moi

Les mystères de là

 

Les églises blanches

Les rues pavées

Les filles blanches

La pluie l'été

 

Mais désolé Mademoiselle je suis de là

Dans mes yeux cette ville toujours se reflétera

 

Tu voudrais que mes yeux

Aient vus d'autres éclats

D'autres chemins bleus

Tout sauf ceux là

 

Que tu vois tous les jours

Défiler devant toi

Tu te dis que l'amour

Ne peux pas être là

 

Mais désolé Mademoiselle je suis de là

Dans mes yeux cette ville toujours se reflétera

 

Tous les deux si tu veux

On peut partir d'ici

Ailleurs le feu

Brûle plus qu'ici

 

Ailleurs c'est le bonheur

On y va sur l'heure

Peut-être qu'il est là-bas

Faudrait voir avec toi

 

Mais désolé Mademoiselle je suis de là

Dans mes yeux cette ville toujours se reflétera




#353265 Halte à la mornitude des pensées d'automne ( ou Un Delirium Un Quantique...

Posté par stephane David - 19 octobre 2018 - 12:04

Joli jeu avec les mots. Un essai de poésie scientifique ?

N'est-ce pas finalement Le Cynique Qui va m'aider ?

En tout cas, il t'a inspiré.




#353264 J'avais arpenté ces rues

Posté par stephane David - 19 octobre 2018 - 12:00

On se lasse... Pourtant nous n'avons pas le choix. il faut continuer...




#353263 Mâles de mer

Posté par stephane David - 19 octobre 2018 - 11:53

MÂLES DE MER

 

Nous étions trois sur le pont

Hirsutes par la brume saline

Fiers de précéder l’aurore

Nous jetions des filins parsemés d’hameçons

 

D’ici la terre est un océan

 

Si la lune est bonne amie

La moisson sera au bout de nos leurres

Vers de terre plantés en pleine mer

Amorces pour séduire l’hôte abusé

 

Nous satisferons les appétits d’inconnus

Ils nous rendront hommage en se délectant

Sans soucis de savoir si leur pourvoyeur

Rentrera au port demain

 

Nous étions trois des balafrés

Abimés d’embruns et de sommeils épars

Mes compagnons exhibent leurs cicatrices

Autant de médailles accrochées par des émerillons récalcitrants

 

D’autres ont été entraînés par les filets

Les mailles se sont mutées en lassos

Pour mieux saisir le voleur

Et l’enfermer dans sa poule aux poissons d’or

 

Certains ont suffoqué dans les flots

Avant qu’une main ne les raccroche au ciel

D’autres ont chuté dans les ténèbres

Entiers dans l’abîme

 

 

Nous étions trois la veille déjà

Dans une taverne qui nous a réuni

Chacun parlait de sa mer

En se noyant dans les liquides d’alcools

 

Pêcheur pécheur

 

Le patron voyait la vague ensevelir son bateau

Le second ravivait ses habits usés d’acidité

Quant à moi qui venais ici pour draguer d’autres fonds

Je me voyais prestigieux marin

 

Sur injonction de ce tanguant équipage

Je les accompagnai le lendemain

 

 

Nous étions trois mais ils étaient seuls

À observer si la messe allait me convertir

Si le pied terrien bois sans soif visage lisse

Pouvait succomber aux chants des sirènes

Qui s’éloignent à mesure où on les atteint

 

Comme l’océan qui ne sait rien des gouttes qui l’agencent

Le flibustier néglige son conglomérat de chairs

Il devient excroissance d’un bateau chaloupé

Brindille au vent

Marin en mer

Marcheur sur terre

Le même ballottement déséquilibré

 

Nous étions trois mais j’étais seul

Dans la houle à trouver repos

Les autres confiaient leur destin

Au va-et-vient incessant

Au grondement infini

À l’incertitude plate et déchaînée

 

À terre j’imaginais

Toute une vie à défier l’océan

Être humble et courageux

Être la vague qui vient s’échouer

Avant que le reflux ne la reprenne

 

Chaque jour aller sur mer et revenir en terre

 




#353163 ACHAT

Posté par stephane David - 17 octobre 2018 - 08:44

Bonjour M. de Saint-Michel

Mon poème va effectivement dans ce sens.




#353143 ACHAT

Posté par stephane David - 17 octobre 2018 - 12:46

L’achat est agité le geste compulsif

La satisfaction au bout du porte-monnaie

Porte chimère devrait-on dire pour être vrai

Ou porte d’entrée vers l’objet définitif

 

Le truc en pur étain l’ustensile qu’il nous faut

Le produit le machin la chose qu’on a vu

En pixel en virtuel affiché dans la rue

Dans la cour du voisin sur le dos d’un plus beau

 

Acquérir acquérir tout ce que tu auras

Sera un bien en moins que l’autre n’aura pas

Les bras en croix tu tiens ce nouvel écran plat

Il t’accompagnera au-delà de la joie

 

Amasser amasser remplir les espaces

Occuper son esprit en même temps que ses mains

Le vide est un gouffre on le comble de plein

Toucher la matière calme nos angoisses