Les neiges d'antan ont quitté la montagne
L'olivier a fui le pays de cocagne
Pour s'en aller voir ailleurs de nouveaux horizons
De morne saison
Le vin que l'on tire a un goût de vinaigre
L'huissier de justice nous paraît trop maigre
Un soleil neurasthénique disparaît à l'est
Tonnerre de Brest
Mais on se disait que c'était les copains d'abord
Puis vous deux ensuite
Puis vous deux ensuite
Putain de mille sabords
On courait tous à vos pattes
On courait à vos frégates
Pour agiter le calme du temps
En titubant sur l'étang
Or il ne reste plus que quelques copains encor
Et les souvenirs
Et les souvenirs
Qui sont amarrés au port
Quand deux copains se séparent
Nous on ne tient plus la barre
Du pédalo blanc des jours
Heureux bercé par l'amour
Tous les chemins ne nous mènent plus à Rome
Les étoiles ne font plus les astronomes
Elles ont filés loin des rivages généreux
Des cieux amoureux
Les horloges ne donnent plus la cadence
Les minutes ont pris leur indépendance
Désormais plus rien ne semble pouvoir résister
Pour l'éternité
Mais on se disait que c'était les copains d'abord
Puis vous deux ensuite
Puis vous deux ensuite
Putain de mille sabords
On courait tous à vos pattes
On courait à vos frégates
Pour agiter le calme du temps
En titubant sur l'étang
Or il ne reste plus que quelques copains encor
Et les souvenirs
Et les souvenirs
Qui sont amarrés au port
Quand deux copains se séparent
Nous on ne tient plus la barre
Du pédalo blanc des jours
Heureux bercé par l'amour
Si parfois l'amour se loupe
Si vous sortez les chaloupes
Pour évacuer les eaux
Où flotte notre vaisseau
Alors sachez qu'entre toutes
Les chansons d'amour sans doute
Votre souvenir sera
Le seul qui demeurera