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GRANIER Michel

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Hors-ligne Dernière activité : mars 03 2022 10:54

Publications sur Toute La Poésie

LE SAXO

11 novembre 2021 - 06:06

Le saxo pleure dans la nuit,

Les notes s’en vont dans le ciel étoilé. 

Lancinantes dans le jour qui fuit.
Le soleil s’est voilé.
La plainte de l’âme en pleurs, 

Déchire l’horizon. 

Le saxo caresse les bémols,
En apaisant la déchirure.
L’agilité des doigts, un mélange de graves et d’aigus 

Fait naıt̂ re une envoutante mélodie.
La douceur du tempo, aide à la nostalgie.
S’ouvrent les rêves en harmonie. 

Le saxo chante dans le soir,
Lumière dans le noir, il guide vers l’espoir. 

Souffle de la vie, il nous connait par coeur, 

Unions, désunions, il est notre chaleur. 

Le saxo s’endort au petit matin,
Laissant les amoureux, sur leur petit nuage, 

Il reviendra demain,
Le saxo n’a pas d’âge. 

 

LE CRI

10 novembre 2021 - 09:52

Le cri, ce fameux cri, lancé par Munch un jour. 

Une haine infini, ou un seul cri d’amour.

La projection de soi, dans le grand univers,

Une imposante voix, dans le monde entrouvert. 

Le malheur en frissons, le bonheur exalté,
Les deux en unissons. la forme révoltée. 

Un cri faisant écho, tel un bruit de tambour, 

Annonçant le fiasco, aux aurores des jours. 

Grimace dans le noir, sur un ciel rougeoyant, 

Les angoisses d’un soir, un moment effrayant. 

Au dessus du fjord bleu, s’échappe un cri furieux, 

Sang et langues de feu, un dessin monstrueux. 

Nature déchirée, il résonne au lointain, 

S’amplifie égaré, nous faisant chavirer. 

Le cri, ce fameux cri tracé par Munch un jour, 

Dessinant la momie, qui hurle à l’infini. 

 

Le blues de toi

26 octobre 2021 - 02:59

Oui j’ai le blues de toi,

Toi que je ne vois pas,

Seul le son de ta voix,

Met mon coeur en émoi.

 

Oui j’ai le blues de toi,

Les vagues de la mer,

Se souviennent de toi,

De cette chimère.

 

De ce grand projet fou,

Partir vers l’inconnu,

Ne pensant rien qu’à nous,

Seuls et sans retenue.

 

Oui j’ai le blues de toi,

Les promesses s’en vont,

Me laissant dans l’effroi,

Je rentre en rebellion.

 

Dans la froideur du soir,

Je te cherche en vain,

Je voudrais tant te voir,

Et te prendre la main.

 

Oui j’ai le blues de toi,

J’ai la tête pleine,

Je ne pense qu’a toi,

Retenant ma peine.

 

Blues qui va crescendo,

Un morceau de ma vie,

Entrainant le chaos,

D’une histoire finie.

Pour le meilleur et pour le pire

21 octobre 2021 - 11:01

POUR  LE  MEILLEUR  ET  POUR  LE  PIRE

 

Pour le meilleur et pour le pire,

On s’est choisis complices, amis.

La vie devant nous, que dire,

Nous avançons, main dans la main,

Dans les jours qui vont finir.

Tu t’appuies sur moi,

Je m’appuie sur toi,

On en a parcouru des chemins détournés,

On a toujours gardé cette force d’antan.

Essayant d’éviter le pire pour le meilleur

Le meilleur de t’avoir toujours à mes côtés,

Sublimant le désir de n’être qu’un seul corps.

Se faire des châteaux en Espagne,

Et courir sur le sable chaud,

Des criques ensoleillées.

Le pire d’être seul et désemparé,

Ne sachant ou aller, 

Et que faire de cette putain de vie.

Attendant patiemment  la délivrance,

Et le retour vers toi.

Les oiseaux qui s'en vont

09 juin 2020 - 04:36

Les oiseaux qui s’en vont,

Partent vers l’inconnu.

Leur ligne d’horizon,

Passe au dessus des nues.

 

Dans la fraicheur du soir,

Les ailes déployées,

Lancent un au revoir

Sur les étangs noyés.

 

Je les vois s’éloigner,

Les plumages rougeoyants,

Forment une saignée

Dans le soleil fuyant.

 

Les oiseaux qui s’en vont,

Cherchent dans l’inconnu,

L’abondante région,

Trésor inattendu

 

Multipliant l’effort,

Bravant, la pluie, le vent,

Quelques oiseaux sont morts,

Dans ce vol effrayant.

 

Guidés par leur instinct,

Les survivants groupés,

Dans le petit matin,

Accélèrent le train.

 

Les oiseaux qui s’en vont,

Retrouvent chaque année,

Leur lieu de migration,

Fatigués, affamés.

 

Après un dur combat,

Contre vents et marées,

Ils aperçoivent en bas,

Les terres déployées.

 

Ils piaillent de bonheur,

En survolant les champs,

Et s’abattent crieurs,

Sur le sol alléchant.

 

Les oiseaux qui s’en vont,

Ce n’est qu’un au revoir,

Les oiseaux qui s’en vont,

Nous pourrons les revoir.

 

Michel GRANIER