Là-bas, tout au loin, derrière les monts sauvages,
les forêts ténébreuses et les sombres vals,
se cache un coin de verdure de tous ignoré,
Une demeure vénérable aux airs éplorés,
Par les humeurs du temps trop souvent maltraitée,
Ses membrures de châtaignier grincent et ploient,
sa belle chapelle semble tout de guingois,
Elle voudrait renaitre à la mort de l'été,
Requinquée sous un flot de teintes mordorées
Elle réchauffe son vieux corps brutalisé,
et rêve, pâle et fière, aux bonheurs égarés,
Son histoire est touchante, et vaut d'être contée,
Vous souviendrez-vous tous, voyageurs des nuées,
Des chevaux, des calèches et des canotiers ?
C'était au tournant du siècle, à la belle époque.
aux matinées égayées par le chant du coq,
Les belles se pendaient rieuses à nos bras,
voulaient canoter, rêver dExtrême-Orient,
de passions brulantes aux îles sous le vent,
tout au long des allées du parc suivons leur pas,
Comme j'aime leurs longues robes de dentelles,
leurs rires, leurs valses d'immaculées ombrelles,
les échappées soudaines au coeur des boisés,
Les fausses pudeurs, la danse des mains nacrées,
Bouquets de pivoines, porcelaine de chine,
Escaliers de chêne et napperons de dentelles,
Chant des élégantes en vastes cascatelles,
Gourmandises et songeries adamantines,
Douce tendresse des collines morvandelles,
Folles espérances filles d'amours rebelles,
Ombres de Camille, Gabrielle ou d'Élise,
Somptueuses cavalcades des insoumises.
M de ste Collombe
Inscrit(e) : 16 janv. 2020Hors-ligne Dernière activité : déc. 09 2024 06:15
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À Camille de la Montée
10 novembre 2024 - 08:38
Extase punique
04 novembre 2024 - 06:14
Pour toi mon âme rêve aux ombres de Carthage
De havres mystérieux aux reflets saphir,
De trières parées d étranges équipages,
De courtisanes ou de rois en devenir,
Lorsque l'odeur si obsédante des épices,
et le tintamarre baroque des langages,
règnent, torrides, sur des aubes corruptrices
peuplées d'étreintes ardentes aux bastingages,
Fleuves infinis, mers courroucées, ciels amers !
Quêtes étranges, si belles altérités,
Extases aux crépuscules que rien n'altère,
Tant de mondes incandescents en un baiser !
De havres mystérieux aux reflets saphir,
De trières parées d étranges équipages,
De courtisanes ou de rois en devenir,
Lorsque l'odeur si obsédante des épices,
et le tintamarre baroque des langages,
règnent, torrides, sur des aubes corruptrices
peuplées d'étreintes ardentes aux bastingages,
Fleuves infinis, mers courroucées, ciels amers !
Quêtes étranges, si belles altérités,
Extases aux crépuscules que rien n'altère,
Tant de mondes incandescents en un baiser !
Les amants
26 septembre 2024 - 06:55
Les amants
Alors qu une nouvelle année naissait sous le ciel de Paris,
Ils se sont fixés, ils se sont épiés,
Ils se sont séduits. Il était déjà minuit.
La voute céleste se para d une éphémère nuée d'étoiles
habillées dor, de pourpre ou bleutées, mais déjà mort-nées,
Son visage, vivant miroir de ce brasier, s'illumina pour lui,
sembla un instant s'évanouir dans l'obscurité et fuir,
il se battit pour la rejoindre, guidé par ses effluves épicées,
La foule les emportait, simples fétus, comme l'aube emporte une nuit d'été,
pleine de chahuts, de masques, de serments et de folies,
elle jeta les deux naufragés l'un contre l'autre.
Dans la multitude deux âmes choisirent la solitude,
son parfum singulier le conquit, le poussa à un voyage
étrange, au plus profond des pulsions de son âme,
il voulut gouter à ses lèvres framboise,
savourer son haleine comme un filtre d'amour,
lui dire - il ne savait quoi - qu elle serait l'unique, l'élue,
l'aube qu il vénérerait, la voute céleste qu'il voudrait découvrir,
l'océan infini dans lequel il se perdrait,
qu il bannirait d'un geste le temps pour que ne reste qu eux ,
La paume de sa main contre son coeur ,
ses doigts entre ses doigts,
son regard saphir noyé dans l univers de ses yeux,
liés l un à l'autre pour un instant à peine, déjà une éternité.
Alors qu une nouvelle année naissait sous le ciel de Paris,
Ils se sont fixés, ils se sont épiés,
Ils se sont séduits. Il était déjà minuit.
La voute céleste se para d une éphémère nuée d'étoiles
habillées dor, de pourpre ou bleutées, mais déjà mort-nées,
Son visage, vivant miroir de ce brasier, s'illumina pour lui,
sembla un instant s'évanouir dans l'obscurité et fuir,
il se battit pour la rejoindre, guidé par ses effluves épicées,
La foule les emportait, simples fétus, comme l'aube emporte une nuit d'été,
pleine de chahuts, de masques, de serments et de folies,
elle jeta les deux naufragés l'un contre l'autre.
Dans la multitude deux âmes choisirent la solitude,
son parfum singulier le conquit, le poussa à un voyage
étrange, au plus profond des pulsions de son âme,
il voulut gouter à ses lèvres framboise,
savourer son haleine comme un filtre d'amour,
lui dire - il ne savait quoi - qu elle serait l'unique, l'élue,
l'aube qu il vénérerait, la voute céleste qu'il voudrait découvrir,
l'océan infini dans lequel il se perdrait,
qu il bannirait d'un geste le temps pour que ne reste qu eux ,
La paume de sa main contre son coeur ,
ses doigts entre ses doigts,
son regard saphir noyé dans l univers de ses yeux,
liés l un à l'autre pour un instant à peine, déjà une éternité.
Rêveries
12 août 2024 - 03:04
Au miroir de mes rêves je veux me noyer,
d un seul geste redessiner ma destinée.
A peine un souffle par l'univers exhalé
Et je cède aux rêveries d une nuit d'été,
Pour une aube je serai l'arôme sucré,
enfant né d'une jeune rose languissante
aux si gracieuses corolles s empourprant
sous les trop ardentes étreintes de l été..
Pour un jour unique je serai Cupidon
égaré, en quête d'école buissonnière,
garnement tapageur et chevalier naguère,
rejetant les dédales de la passion.
Aux derniers soupirs du jour je serai dauphin
jouant dans les reflets sanguins d un crépuscule,
Ivre de la plainte de noyés trop crédules,
Voyageur repu d'une chimère sans fin.
Je serai le mistral, la bise et l'ouragan,
Je serai Alexandre, Arthur et Galilée,
Je serai les vagues redécouvrant l estran,
Je serai mille vies, mille et une pensées,
Le songe ultime d une nuit d été.
d un seul geste redessiner ma destinée.
A peine un souffle par l'univers exhalé
Et je cède aux rêveries d une nuit d'été,
Pour une aube je serai l'arôme sucré,
enfant né d'une jeune rose languissante
aux si gracieuses corolles s empourprant
sous les trop ardentes étreintes de l été..
Pour un jour unique je serai Cupidon
égaré, en quête d'école buissonnière,
garnement tapageur et chevalier naguère,
rejetant les dédales de la passion.
Aux derniers soupirs du jour je serai dauphin
jouant dans les reflets sanguins d un crépuscule,
Ivre de la plainte de noyés trop crédules,
Voyageur repu d'une chimère sans fin.
Je serai le mistral, la bise et l'ouragan,
Je serai Alexandre, Arthur et Galilée,
Je serai les vagues redécouvrant l estran,
Je serai mille vies, mille et une pensées,
Le songe ultime d une nuit d été.
Tu es...
04 septembre 2023 - 09:25
Tu es…
Tu es les vagues de la mer qui s’écrasent en rouleaux le long des plages, qui saisissent les corps et les âmes, les font danser dans la houle et les rejettent épuisés sur le sable chaud, lassés de ces étreintes folles.
Tu es les chants des sirènes qui fascinent les hommes au cœur des nuits d’été, qui promettent une ronde endiablée au cœur des abysses.
Tu es le sel porté par le vent d’autan qui donne goût à chaque émotion,
Tu es le feu qui ravive les braises et les passions.
Tu es la Vie.