Diego1111

Saisissant.

Merci pour ce gracieux poème (qui, en prime, m'aura appris la signification du non moins gracieux "faseillement").

Meilleurs vœux à vous également.

La dégénérescence

Des pensées et des sens

Alentit l'écriture

Ou l'obstrue de ratures

Faut-il qu'on persévère

Pour quelques rares vers

À fréquence affaiblie

Et à l'art affadi

Vivent les mots prochains

Qu'on couchera demain

À moins que les derniers 

Ne fussent les derniers

Très très très émouvant.

Rien de neuf sous la brume, si ce n'est un bien joli poème. 

Simple, efficace et si touchant.

Merci Laurence pour ce conseil si sage, si limpide, et pourtant étrangement si facile à perdre de vue. 

Je crois que c'est un mélange d'allitérations et d'assonances. J'avoue que je ne visais pas un effet amusant, mais c'est sans doute le charme de l'exercice que de conduire à des réactions inattendues. 

Tu murmures

Mots retors

Omets torts

Tais remords

Omerta

Ton armure

Ta tumeur

Ma torture

Au Père R.

Un dimanche de fin d’été

Au signal, mécaniquement

Mes fesses se lèvent du banc

Égaré parmi les enfants

Et les fidèles à l’air grave

Je prête une oreille distraite

Aux lectures puis au sermon

Un accent de terres lointaines

Allège un prévisible ennui

Que d’habiles touches d’humour

Eussent fini par dissiper

Si n’avait surgi un pécheur

Nu sous sa robe de prêche

Qui me parle comme à son frère

De son Lazare ou bien du mien

Le regard embué, j’avise

Mes nobles voisins d’assemblée

M’attendant à ce que débordent

Des travées des torrents de larmes

Et prie pour que tous les prélats

Des confessions d’ici ou là

Aient votre humanité, mon père

Mon frère

Glaçant et beau.

Poème tristement beau.

Mais que fait la police ?

Difficile de ne pas être happé, rattrapé, par le flot, le flow.

Un inventeur qui invente uniquement pour la joie de l'invention et non pour le profit, un artiste en somme.