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QUEZAN

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Publications sur Toute La Poésie

J'aurai pour vous des ruines sentinalles

01 juin 2016 - 08:32

 
 
J’aurai pour vous des ruines sentinelles 
Dans des sables rebelles qu’épuisent les vents
J’aurai pour vous la cendre et la foudre du ciel
Comme agonie futile au silence du temps
 
Anachorète fou d’une impossible ascèse
Fut une ère lointaine de retraite au désert
A psalmodier les mots d’une vaine prière 
Pas même l’eau des larmes apaisait la fournaise
 
Veilleur de l’innommable et de l’incandescence
J’ai tant miré au loin le trop flou des mirages
De cet amour de sable et son évanescence
Pour espérer l’atteindre au-delà des nuages
 
Mais je ferai mémoire des sentes d’autrefois
Et des puits asséchés à la craie des margelles
Inventant un chemin de grand large et d’effroi
Dans le souffle primal des bêtes qu’on flagelle
 
J’aurai pour vous cette langueur nomade 
Et la patience lente de l’usage du temps
Pour tresser l’arganier au carmin des grenades
Et l’éclat de l’étoile aux caprices du vent
 

Ruines sentinelles

21 mai 2014 - 11:58

J’aurai pour vous des ruines sentinelles

 

J’aurai pour vous des ruines sentinelles

Dans des sables rebelles qu’épuisent les vents

J’aurai pour vous la cendre et la foudre du ciel

Comme agonie futile au silence du temps

 

Anachorète fou d’une impossible ascèse

Fut une ère lointaine de retraite au désert

A psalmodier les mots d’une vaine prière

Pas même l’eau des larmes apaisait la fournaise

 

Veilleur de l’innommable et de l’incandescence

J’ai tant miré au loin le trop flou des mirages

De cet amour de sable et son évanescence

Pour espérer l’atteindre au-delà des nuages

 

Mais je ferai mémoire des sentes d’autrefois

Et des puits asséchés à la craie des margelles

Inventant un chemin de grand large et d’effroi

Dans le souffle primal des bêtes qu’on flagelle

 

J’aurai pour vous cette langueur nomade

Et la patience lente de l’usage du temps

Pour tresser l’arganier au carmin des grenades

Et l’éclat de l’étoile aux caprices du vent

 

J'suis qu'un vieux schnock

21 janvier 2008 - 11:32

(Remède purgatif pour rimailleur
dubitatif à l'ego railleur)

J’étais un roc
Et tout d’un bloc
Fin d’une époque

J’suis qu’un vieux schnock !

Le cœur débloque
Bat la breloque
électrochocs

J’suis qu’un vieux schnock !

Le bid’ qui floque
Plus rien dans l’ froc
J’vois plus mes socques

J’suis qu’un vieux schnock

Amours ad hoc
Aux airs baroques
Plus d’équivoque

J’suis qu’un vieux schnock

Mes rêves en stock
Plus rien n’évoquent
Çà fait un choc

J’suis un vieux schnock

Suis roi sans roque
Et sans estoc
Dont on se moque

J’suis qu’un vieux schnock !

En somme un vioque
Qui pendeloque
et part en loques

Putain de vie qui nous défroque !

Instant

19 janvier 2008 - 07:34

Instant d'horizon


Un instant d'horizon
C'est un élan de soi
Un goût de sente qui s'amorce
Une clarté de jour
Un détour qui s'oublie

Un éclat d'horizon
C'est un cri de soleil
De foin sec et d'offrande
Qui nous ouvre les mains
Pour l'attente et l'instant

Un écart d'horizon
C'est un appel en vain
La surprise et l'envol
D'un oiseau, d'un regard
Qui s'attarde au dédain

Un déclin d'horizon
C'est un geste de main
Qui suspend, qui retient
C'est l'odeur affûtée
D'une envie de regain
De lentes et lourdes fenaisons

Un instant d'horizon
C'est l'éclat d'un écart
Qui s'attarde au déclin
En vain.

ESSAOUIRA

18 janvier 2008 - 11:08

Essaouira


Surgissant du silence d’une première torpeur
La mer en son éclat d’origine et rebelle
D’une houle alanguie cerne la citadelle
Et les yeux des mortels sont oubli de stupeur

Essaouira !
L’antique Mogador,
Et de plus loin encore
Thamussida,
Sabre l’air incertain et le fouet de lumière
D’un volet bleu qui claque.

Avant même les dieux et la glaise des scribes
Dans ce temps primitif qui est d’avant le temps,
Les nomades venant du val du Talifet
Sacrifièrent leur désert aux sources de la mer

Et le ressac arrime dans la fange et le sel
La douleur rose et douce
D’un crépuscule de mémoire
Pour éprouver les marches de l’exil.

La médina s’évente dans le frais de ses draps
Et glorifie l’Unique à l’appel des muezzins.
Sur le quai des relents de sardines et de feu
Epicent le chahut des mouettes en plein vol

Le vent d’embruns soulève le voile des femmes

Je suis venu pour taire l’ombre
Nommant la mort de ce qui est déjà.

Alain Hanquez