Sur la lande, éveillé, mon regard se repose
Aucun souffle, aucun bruit, le soir a pris l'orage
L'océan s'est couché comme on tourne une page
Sur le sable où mes yeux effeuillent votre pose
Sur la dune, allongés, nos deux corps se reposent
Notre souffle nourrit le soir pris en otage
Le vent s'est retiré comme on plie un voilage
Sur ma peau où vos yeux effeuillent une rose
Sur le sable, croisés, nos coeurs se sont trouvés
Suivant le mouvement d'une vague échancrée
Dans un désir soudain de baigner leur amour
Sous la lune, immergés, nos corps se sont goûtés
Les lèvres de la mer, épousant nos contours,
Se souviendront longtemps du sel de nos baisers...
balila