Elysa

Je suis désolée pour le temps que je mettrai à te faire confiance, je suis désolée pour mes mots qui ne sauront pas qu’ils doivent se taire, attendre de voir ce que mes lèvres feront lorsque tu m’embrasseras.
N’oublie pas que j’ai été blessée longtemps, le temps de toute ma vie, le temps que tout me fasse trop mal.
Je sais être une mélodie quand le bonheur ne me tourne pas le dos avant de me mettre une claque, je sais être si douce lorsque je regarde ton visage au dessus du mien et quand mes doigts te caressent…
Je suis désolée pour l’attente qui ne se fera pas, les invitations qui interviendront trop tard… Regarde devant toi… J’ai avancé de dix minutes de pas, mon parfum mourrant dans le vent.

Allez, 02.27, insomnie... insomnie...
Avec qui vais-je mêler ma poussière
Sans trouble, sans solitude, sans peine
le voile couvre les coeurs de pierre
Quand tant de pudeur lointaine
Ébranle des amours éteints, malsains
Quand de cendres sera fait demain
Que le moule brisé à jamais humain
Échouera sur le revers d'une main...

J'allume la pensée qui demeurera éternelle
Dans l'obscur ouvrage qu'est la mélancolie
je ne suis ni pleine d'audace, ni pleine d'espoir
Le doute comme un couperet de dentelle
Dessine des sillons de folie
Il n'y a plus que moi ce soir
Pour nier des serments en énigmes obscures
Et tel un châtiment comble de torture
je peindrai ton visage comme une arène rougie
Le long de mes murs à peine construits....

J'aime bien ce Bordel...

Quelque-part loin de mes rêves je pense à toi
La fraîcheur de la nuit rôde dans ma chambre
Sur les draps défaits sans nos corps enlacés
Quelque-part dans la nuit j'ai le manque de toi
Le silence pesant ne fait que m'apprendre
Combien l’absence peut tout rendre glacé.

Dans l'alcôve des murmures et des rires
Tu fais devenir chacune de mes fibres passion
Chaque seconde qui défile devient souvenir
Lorsque tes yeux et tes mains parlent de désir
Je n'ai plus aucune suspicion quant à la façon
Dont ensemble allons tout réécrire...

Ne me dis plus…
Ne me dis plus que tu t’en vas
Je ne veux plus m’endormir dans la solitude
Ne me dis plus…
Ne me dis plus que  j’ te déçois
Je veux plus être ta dissimilitude
Ne me dis plus.. Ne me dis plus…
Que l’heure est morte sur les traces de l’inquiétude
Que naguère nos cœurs étaient emplis de gratitude
 Que ton regard s’éteint quand il croise le mien
Que ton désir s’éteint quand il croise le mien
Que tes mots meurent quand ils viennent à moi
Que tes gestes demeurent pour une autre que moi

Ne me dis plus…
Ne me dis plus que tes rêves sont morts
Quand mes rêves sont fabriqués d’or
Ne me dis plus que…
L'étincelle qui brillait s'est emmurée dans d’autres cloisons
Que le doute et l’impatience ont détruits notre imagination
Dans ce moment de déchirure je reste prostrée les yeux fermés
Tes mots brisent en moi ce qu’il restait de mes  tendres pensées
Tu me laisses dans de vagues gémissements de conscience
Et mon avenir va se geler dans ce monde sans importance
Ne me dis plus…
Que le temps s’est trop attardé sur nos pulsions éteintes
Ne me dis plus…
Que son souffle chaud réveille tes nouveaux lendemains…

Oh non..
Le désespoir me fait des trous dans mon âme
Ne me laisse pas derrière toi
Ca me fait trop mal
Et même si ça t’es égal
Ton silence est infernal
Je ne joue pas la scène du mélodrame
Oh non…
Tu jètes des ombres mordantes sur mes mots
Tes regrets se lavent les mains sur mon incompréhension
J’avais besoin de ta tendresse et de nos idéaux
Besoin de cette lumière et de ton addiction
Oh non…
Ne me dis plus..

Je berce l'amour à mots doux pour qu'il reste au creux de moi

Son sourire a planté un décors digne d'un nid de soie

Ses yeux me noient chaque instant loin des parfois

Si bien que je suis sous le charme à l'orée de la foi.

Le calme a chassé l'extérieur qui m'envahissait

Ses mains ont glissées le long de mon corps saccagé

L'ironie est allée mordre d'autres insatisfaits

Loin de moi si loin de moi, en abrégé...

Il n'y a plus de doute plus de misère plus de "si j'avais su"

Plus de clous pour river d'autres clous à coup de massue

Sous sa bouche, sous son corps, je ne suis plus exclue

Mais j'avais oublié que dans la vie il y a des issues...