Des cailloux plein les poches.
Vous êtes si nombreux
À venir en ces lieux
La tête déjà pleine
D'émotions et de peines.
Petits cartables sur le dos
Mélange de cahiers, de fardeaux
Et nous qui exigeons quand même
Le don du meilleur de vous-même.
Si seulement vous pouviez
Au vestiaire déposer
Vos soucis si pesants
Oublier pour un temps.
Si nous lâchons nos exigences
Nous vous livrons à l'ignorance
Doublant l'injustice déjà là
Vous enfonçant encore plus bas.
Si seulement les cahiers
Pouvaient vous libérer
L'école serait alors
Une source de réconfort
Les soucis des cailloux
À lancer loin de vous.
Monique Zomer
25 mai 2008