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Amère plume
Ma plume ce matin est partie loin devant,
Oubliant ses leçons, brûlante d'impatience.
Je m'efforçais en vain d'en contenir le vent
Mais les mots et les sons fuyaient ma conscience.
Sans en savoir vraiment le goût, ni la couleur,
De son bec allait l'encre en déliant les lignes.
D'un lourd balbutiement ébauchant ma douleur,
C'est mon cœur qu'elle échancre de ses courbes malignes.
De sa pointe elle déchire, le voile des illusions
Et raturant le masque, qui maquille ma vie
Elle s'apprête à franchir du miroir les visions
Me montrant les frasques, que dessine l'envie.
Brusquement prennent formes les fractures du passé ;
Des passables actions, aux amours reniés,
Ces images qui dorment par l'oubli amassées,
Ma plume en contraction accouche d'un charnier
Et son trait se fait dur, son encre plus amère,
Elle arrache au papier des aveux repoussant,
Je m'étais rêvé pur, mais du songe aux chimères
Elle unit sans pitié et son encre, et mon sang.
Vaincue par tant d'efforts, ma plume se relâche
Promettant d'être sage elle dépose les armes
Suffit-il d'être fort, pour n'être jamais lâche?
Pour qu'en bas d'une page ne se mêlent encre et larmes.
Ma plume ce matin est partie loin devant,
Oubliant ses leçons, brûlante d'impatience.
Je m'efforçais en vain d'en contenir le vent
Mais les mots et les sons fuyaient ma conscience.
Sans en savoir vraiment le goût, ni la couleur,
De son bec allait l'encre en déliant les lignes.
D'un lourd balbutiement ébauchant ma douleur,
C'est mon cœur qu'elle échancre de ses courbes malignes.
De sa pointe elle déchire, le voile des illusions
Et raturant le masque, qui maquille ma vie
Elle s'apprête à franchir du miroir les visions
Me montrant les frasques, que dessine l'envie.
Brusquement prennent formes les fractures du passé ;
Des passables actions, aux amours reniés,
Ces images qui dorment par l'oubli amassées,
Ma plume en contraction accouche d'un charnier
Et son trait se fait dur, son encre plus amère,
Elle arrache au papier des aveux repoussant,
Je m'étais rêvé pur, mais du songe aux chimères
Elle unit sans pitié et son encre, et mon sang.
Vaincue par tant d'efforts, ma plume se relâche
Promettant d'être sage elle dépose les armes
Suffit-il d'être fort, pour n'être jamais lâche?
Pour qu'en bas d'une page ne se mêlent encre et larmes.
