Créer un thème personnalisé
0
Quand la voile se tend au doux baiser du vent
Et que la vague berce, mes rêves conquérants
L’étrave de ma nef, en creusant l’océan
Ecume le plaisir d’être à contre courant.
Au loin dans la brume une île se dessine
L’air chaud vibrant ses formes en défait les contours
Mais son vague fantôme dans mes yeux s’enracine
J’y pousse ma barre, sans penser au détour.
Et les heures passent dans un vent qui mollit
Mon îlot dans la brume est toujours incertain
Il fond puis se reforme, au soleil qui faiblit
La mer prend les reflets d’une glace sans tain.
Vient temps romantique des vapeurs qui s’enflamment
Et les ondes se mêlent aux lueurs de l’enfer
Entre ombre et lumière Ciel et mer s’amalgame
Je ne vois plus mon île et ne sait plus que faire.
Et la nuit qui s’avance, a dévoré la terre
Je la sais quelque part, tapie dans le silence,
Mais les regrets ne vont, qu’à l’île que je perd
Quand mon navire lui m’enseignait la patience.
Bien souvent dans nos âmes, de folles espérances
Egarent nos actions, nos pensées et nos jours,
Qui, pour la gloire, l’argent, l’amour où la chance
Ne faisant de nos vies qu’un billet sans retour.
Cannes 03/2008
