C'était hier...
Quatre hommes forts
Portaient un coffre de sapin blanc
Au vent du Nord.
Ce n'étaient pas des inconnus
Qui descendaient cette avenue
Que bordaient sans auvents
Des bâtiments de caractère,
Vers Armentières.
Cette avenue que nous prenions jadis,
Pour aller ingénus
Cueillir des fleurs de lys
Au bord de l'eau de la rivière.
C'était hier.
Aujourd'hui je m'ennuie et je prie.
Je n'ai rien d'autre à faire
À Armentières,
En attendant le paradis,
Aux quatre vents,
Dans ce coffre de sapin blanc.
Demain peut-être...
Demain viendra un inconnu.
Il descendra cette avenue,
Il suivra seul l'allée de hêtres
Qui mène encor au cimetière,
Au cimetière d'Armentières.
Demain,
Peut-être aussi,
Ira-t-il cueillir des fleurs
Des fleurs de lys
Pour les poser sur le granit
Sans une larme - il est trop fier-,
Demandera pardon mon père...
Cet inconnu sera mon fils.
Quatre hommes forts
Portaient un coffre de sapin blanc
Au vent du Nord.
Ce n'étaient pas des inconnus
Qui descendaient cette avenue
Que bordaient sans auvents
Des bâtiments de caractère,
Vers Armentières.
Cette avenue que nous prenions jadis,
Pour aller ingénus
Cueillir des fleurs de lys
Au bord de l'eau de la rivière.
C'était hier.
Aujourd'hui je m'ennuie et je prie.
Je n'ai rien d'autre à faire
À Armentières,
En attendant le paradis,
Aux quatre vents,
Dans ce coffre de sapin blanc.
Demain peut-être...
Demain viendra un inconnu.
Il descendra cette avenue,
Il suivra seul l'allée de hêtres
Qui mène encor au cimetière,
Au cimetière d'Armentières.
Demain,
Peut-être aussi,
Ira-t-il cueillir des fleurs
Des fleurs de lys
Pour les poser sur le granit
Sans une larme - il est trop fier-,
Demandera pardon mon père...
Cet inconnu sera mon fils.