Après le passage en chair,
l'incarnation, c'était convenu,
ne devait point durer.
A ce temps court, à cette durée toute relative,
il fallut bien me résoudre. Belle évidence.
Difficile, quand on prend goût à la vie,
à la fragrance des fleurs,
aux vins d'Anjou et de Moselle,
à la douceur des amours,
qu'elles soient vives
ou bien défuntes.
Finalement il me fallut
rejoindre la lumière ou l'ombre -c'est selon-,
et me dissoudre dans le nombre.
Finalement ce fut la fin,
la désincarnation,
le retour au sombre.
Comment accepter que
ce qui fut concentrer
et dans l'espace et dans le temps
devienne peu à peu diffus.
Certes j'aurais pu choisir
la brutalité de la crémation,
à l'instar des anciens seigneurs du Nord,
choisir la brisure, la destruction
des molécules.
Mais je choisis la terre,
la fragrance des roses,
l'odeur suave de la pourriture,
une lente désincarnation.
l'incarnation, c'était convenu,
ne devait point durer.
A ce temps court, à cette durée toute relative,
il fallut bien me résoudre. Belle évidence.
Difficile, quand on prend goût à la vie,
à la fragrance des fleurs,
aux vins d'Anjou et de Moselle,
à la douceur des amours,
qu'elles soient vives
ou bien défuntes.
Finalement il me fallut
rejoindre la lumière ou l'ombre -c'est selon-,
et me dissoudre dans le nombre.
Finalement ce fut la fin,
la désincarnation,
le retour au sombre.
Comment accepter que
ce qui fut concentrer
et dans l'espace et dans le temps
devienne peu à peu diffus.
Certes j'aurais pu choisir
la brutalité de la crémation,
à l'instar des anciens seigneurs du Nord,
choisir la brisure, la destruction
des molécules.
Mais je choisis la terre,
la fragrance des roses,
l'odeur suave de la pourriture,
une lente désincarnation.
- Esterina et M. de Saint-Michel aiment ceci