...en piéta de misère
Je rends mon corps à la Terre.
Elle réclame toujours
ce que pour un temps elle a prêté.
Mais de mon âme que faire ?
La remettre à l'amour
sans la précipiter dans l'absence ?
La laisser chanter dans l'errance
sans en décanter l'essence ?
L'entendre enfanter le silence ?
Elle est cette terre
cette mère...
Elle porte dans ses bras l'enfant sans vie
elle pleure en piéta de misère
de tant de désirs inassouvies.
Fallait-il que vos larmes coulent
sur mon sol assoiffé ?
nourrissent de flots affamés
les mondes qui croulent ?
Je rends mon âme à la Terre
Je la nourris de sa matière.
Ne pensez pas que je suis mort
mais seulement que je dors
dans sa nacelle
bercé par Elle.
© 11/12/2008
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Toujours cet élan,
toujours cette bonté,
toujours cette beauté qui nous élève..
Amité.
hasia