Peine de vainqueur à prendre !

Peine de vainqueur à prendre !

Dans ton sillage de remorqueur brisé,
Troqueur malade sans plus rien à échanger,
Broyé par les roulements,
De mon battant tambour,
En attendant machinalement,
Qu'un autre sentiment me corrompe,
Marchant à côté de ma pompe,
Je vis en vainqueur blessé de l'amour !

Pourtant un chagrin dans la gorge,
Je pense à toi petit lucre d'orge,
Petit sucre d'orgie, je te pleure,
Comme un enfant de rancoeur.
Mais ta liqueur au bord des lèvres,
De solitude amère, je m'enfièvre,
De nos âpres regrets, je m'enivre,
Goûtant le poison de vivre !

Et si hasard nécromancien,
Quelque pronostiqueur vaillant,
Fit de moi ton impossible amant,
Hélas aujourd'hui,
Je fuis dans le vrai,
L'étranger que je te serai ;

Celui que déjà je suis,
Pour le truqueur du problème, l'imposteur
A tout rompre de mon bien,
Le moqueur de pierre,
De nos tendres ou trop friables hiers,
Qui lui-même à se rendre, s'écoeure !