
LE RAT DE VILLE ET LE RAT DES CHAMPS : DEUXIEME ACTE
Posté par chevalier dupin,
29 octobre 2008
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mes suites impossibles de Jean de la Fontaine
Fort d'un passé
Où il fut invité,
Le rat des champs pour ne pas être en reste,
Devint, comme promis, l'hôte du rat de ville.
C'est de cet acte, ma foi très civil,
Qu'est l'objet de cette chanson de geste.
Sieur rat de ville vint à la campagne,
Comme l'on va à la guerre.
Son chargement était lourd, sa malle était en fer.
La porter valait sans conteste, la peine du bagne.
Quoiqu'il en fut, à la chaumière de son cousin, rendu,
La maisonnée nombreuse, à son cou se fut pendue
Et démontra toute l'hospitalité
Qu'il entendait bénéficier.
La tablée du ventre au gosier salua la ripaille
Tandis que l'échine se ravit d'une literie de fraîche paille.
Au lever du jour, l'hôte rural prit la parole :
- cher ami allons à l'aventure faire un tour de carriole
Ainsi cheminèrent-ils par monts et par vaux ;
Bousculés, chahutés tant par les ornières
Que par la brusquerie d'un cocher sans manière.
Le rat de ville crut au final s'être brisés tous les os.
Le déjeuner sur l'herbe, se fut excellent,
Flattant l'oesophage,
Si un violent orage ;
N'y mit un fumet désolant.
Sans qu'il fut pour le moins gêné par ces péripéties,
Le rat des champs consacra l'après-midi,
A initier son parent à la baignade,
Dans un lac, regardé d'abord agréablement,
Avant de s'avérer cloaque malade,
Charriant les alluvions, nées du mauvais temps.
-Je m'en vais, la coupe est pleine !
Je rejoins ma quiétude urbaine
Pour y vivre sereinement !
S'écria le rat de ville en s'exécutant.
Et oubliant jusqu'à son bagage,
Il quitta à jamais bocages et pâturages.
Retenez pour l'occasion,
Qu'en matière de civilisation,
L'accessoire peut devenir indispensable,
Pour peu que l'on se coupât du monde originel.
L'on pourra préférer lits, chaises et tables
Aux charmes crus du milieu naturel.
Où il fut invité,
Le rat des champs pour ne pas être en reste,
Devint, comme promis, l'hôte du rat de ville.
C'est de cet acte, ma foi très civil,
Qu'est l'objet de cette chanson de geste.
Sieur rat de ville vint à la campagne,
Comme l'on va à la guerre.
Son chargement était lourd, sa malle était en fer.
La porter valait sans conteste, la peine du bagne.
Quoiqu'il en fut, à la chaumière de son cousin, rendu,
La maisonnée nombreuse, à son cou se fut pendue
Et démontra toute l'hospitalité
Qu'il entendait bénéficier.
La tablée du ventre au gosier salua la ripaille
Tandis que l'échine se ravit d'une literie de fraîche paille.
Au lever du jour, l'hôte rural prit la parole :
- cher ami allons à l'aventure faire un tour de carriole
Ainsi cheminèrent-ils par monts et par vaux ;
Bousculés, chahutés tant par les ornières
Que par la brusquerie d'un cocher sans manière.
Le rat de ville crut au final s'être brisés tous les os.
Le déjeuner sur l'herbe, se fut excellent,
Flattant l'oesophage,
Si un violent orage ;
N'y mit un fumet désolant.
Sans qu'il fut pour le moins gêné par ces péripéties,
Le rat des champs consacra l'après-midi,
A initier son parent à la baignade,
Dans un lac, regardé d'abord agréablement,
Avant de s'avérer cloaque malade,
Charriant les alluvions, nées du mauvais temps.
-Je m'en vais, la coupe est pleine !
Je rejoins ma quiétude urbaine
Pour y vivre sereinement !
S'écria le rat de ville en s'exécutant.
Et oubliant jusqu'à son bagage,
Il quitta à jamais bocages et pâturages.
Retenez pour l'occasion,
Qu'en matière de civilisation,
L'accessoire peut devenir indispensable,
Pour peu que l'on se coupât du monde originel.
L'on pourra préférer lits, chaises et tables
Aux charmes crus du milieu naturel.