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Gourde pleure toute l'âme de mon corps !

Posté par chevalier dupin, 27 janvier 2009 · 340 visite(s)

mon fourre-tout fou
A bavarder de la pluie puis du beau temps,
J'en ai conquis des amours ou des amitiés,
Beaucoup plus que celles de concierges,
Que je sache pour autant !
Cependant me faudra-t-il que je brûle un cierge,
Pour que dehors cesse le déluge,
Qu'on puisse circuler sans luge,
Que dans mes quartiers d'hiver,
Les commérages reprennent normalement ?!
Car sur les paliers comme dans les escaliers,
Je ne croise désormais tristement,
Que grasse boue, qu'abondante misère !

La semaine passée tombant sur la gardienne,
Je souffrais qu'elle ne relève notre peine.
J'ai bien essayé de lui tirer un sourire,
A lui vanter de l'arrosage,
Les mérites sur la treille,
De la douceur des gris paysages,
Comparée à la violence du soleil,
M'a-t-elle répondu : " Et ma cire, doux sire ?
Fut-elle d'abeille, crois-tu qu'elle tienne,
Sur ces marches, fussent-elles de chêne,
Quand elles sont aussi mouillées ?!
Même les patins plus ne se roulent,
Que comme chiffons en boules !
Ne dirait-on des serpillères crasses ?
Tu comprendras, dès lors, que moins j'embrasse,
L'encaustiquage voire ma place !
Ne puis-je dans cette vie tempérée mais chienne,
Laisser d'autre trace,
Y lustrer l'espoir plutôt que l'ébène ?
Maintenant assez philosophé,
Allez ! Hors de mon sol, pleureur : du balai !
Repasse au sec ou je te sècherais ! "

Depuis ce tragique instant, je n'ai revu
En pièces monter la reine des pénates,
A son instar, mon immeuble n'en est revenu.
J'eus pourtant de ses nouvelles par son mainate.
A l'entendre, quelle déchéance,
Quel malheur, quelle tristesse,
Ailleurs, à l'abri de tout, la voilà poétesse !
Quant à moi, je n'ai guère plus de chance,
Aujourd'hui, je fais seul ma cour
Et Dieu que le temps y est lourd !

Un conseil, chers amis qu'en rêve je verrai
De la pluie, rien que de la pluie, ne parlez jamais !!!