
LE COCHE ET LA MOUCHE : LA BONNE DIRECTION
Posté par chevalier dupin,
28 janvier 2009
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mes suites impossibles de Jean de la Fontaine
Une mouche pérorait à l’envi,
Que seul son affairement avait permis,
Qu’un coche gravisse rude versant.
Bien que le mensonge fut patent,
Aux équidés pantelants,
Eut-elle le mauvais goût d’exiger paiement.
Voici ce qu’il advint de cette fausse créance
Et de sa vraie récompense.
Les interpellés quadrupèdes,
Firent savoir à l’insecte effronté,
Qu’ils n’avaient eu recours à son aide
Et qu’il aurait tout intérêt,
A se sustenter de leur crottin,
A l’habitude qui faisait son quotidien.
La mouche haussa le ton ;
Clamant qu’elle n’avait eu pire affront
Et que s’il en était ainsi,
Par la force son dû, obtiendrait.
Au hennissement moqueur qui lui répondit,
Elle confirma que la guerre était déclarée.
Aussitôt appelé, un essaim de moucherons,
Assaillit l’attelage et ses occupants.
Le moine, très affecté, en lâcha un chapelet de jurons,
La chanteuse, bouleversée, hurla à l’unisson.
Il en suivit un tel affolement
Que le coche fut entraîné,
Dans une course effrénée.
L’accident, on redouta avec raison.
Il se fut irrémédiablement produit,
Si le conducteur n’avait prouvé son sang froid.
Brides et mors, en expert, il mania ;
Rendant à l’équipage, son calme et son inertie.
Puis, vint le temps des représailles.
De bure vêtu, l’homme fit une arme de son missel
Invitant l’artiste à la voix de soprano,
A faire de même, avec son ombrelle.
Les destriers entrèrent dans la bataille,
Se servant du souffle de leurs naseaux
Pour expulser la menace ailée.
Donneuse d’ordres impétueux,
La mouche en fuite, par ses paires, fustigée,
Se dit que devant Goliath n’est David qui veut.
Face à l’intimidation d’une nuée de piques,
Nul n’est besoin de frère courroux ou de sœur panique.
Tranquille usage de mère assurance,
Chassera fauteurs de troubles, dans l’indifférence.
Que seul son affairement avait permis,
Qu’un coche gravisse rude versant.
Bien que le mensonge fut patent,
Aux équidés pantelants,
Eut-elle le mauvais goût d’exiger paiement.
Voici ce qu’il advint de cette fausse créance
Et de sa vraie récompense.
Les interpellés quadrupèdes,
Firent savoir à l’insecte effronté,
Qu’ils n’avaient eu recours à son aide
Et qu’il aurait tout intérêt,
A se sustenter de leur crottin,
A l’habitude qui faisait son quotidien.
La mouche haussa le ton ;
Clamant qu’elle n’avait eu pire affront
Et que s’il en était ainsi,
Par la force son dû, obtiendrait.
Au hennissement moqueur qui lui répondit,
Elle confirma que la guerre était déclarée.
Aussitôt appelé, un essaim de moucherons,
Assaillit l’attelage et ses occupants.
Le moine, très affecté, en lâcha un chapelet de jurons,
La chanteuse, bouleversée, hurla à l’unisson.
Il en suivit un tel affolement
Que le coche fut entraîné,
Dans une course effrénée.
L’accident, on redouta avec raison.
Il se fut irrémédiablement produit,
Si le conducteur n’avait prouvé son sang froid.
Brides et mors, en expert, il mania ;
Rendant à l’équipage, son calme et son inertie.
Puis, vint le temps des représailles.
De bure vêtu, l’homme fit une arme de son missel
Invitant l’artiste à la voix de soprano,
A faire de même, avec son ombrelle.
Les destriers entrèrent dans la bataille,
Se servant du souffle de leurs naseaux
Pour expulser la menace ailée.
Donneuse d’ordres impétueux,
La mouche en fuite, par ses paires, fustigée,
Se dit que devant Goliath n’est David qui veut.
Face à l’intimidation d’une nuée de piques,
Nul n’est besoin de frère courroux ou de sœur panique.
Tranquille usage de mère assurance,
Chassera fauteurs de troubles, dans l’indifférence.