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Un vers me manque et la verdeur est repeuplée !

Posté par chevalier dupin, 05 février 2009 · 302 visite(s)

mon fourre-tout fou
Admis par tous, l'arbre peut cacher la futaie,
Mais une page blanche, lorsque je gamberge,
Saurait-elle dissimuler la forêt vierge,
Où nichent en couleurs mes idées les plus futées ?

Tant à peine, les forgeant dans leur conception,
Ma plume à sa ligne, les laisse immaculées,
J'en ai-là l'impression sans pouvoir l'imprimer !

Et bien qu'avec coeur, elle se tue à la tâche,
Mon imagination se froissant en boulettes,
Ne m'inspire en l'air qu'interrogations inquiètes :

A ne jeter d'encre, ai-je encore un port d'attache ?
Resterais-je poulpe inconnu aux élégiaques,
Si je ne réponds à aucun sujet d'attaque ?

Que nenni ! Car revoilà l'illumination !
Aussitôt je me presse à la papeterie,
Suis-je en panne d'écriture ?! Pas de génie !

Alors du chef, vais-je oeuvrer en origami,
Après ruminer, je dois mâcher le papier.
Vite j'arbore un tronc, je l'arrange sur pied.

Puis hautement grisé, j'y ajoute des branches,
Au bout desquelles, j'accroche mes feuilles blanches,
Maintenant sur chacune m'illustre au milieu,
Y peignant un beau vers vide à remplir au mieux.

En réparant ce que papetière industrie,
Avait dérobé aux planétaires poumons,
Ne trouvez-vous pas que fut bonne mon action ?

J'en suis déjà récompensé, vous le voyez,
Puisque ma verve littéraire recouvrée,
Mon jardin secret s'ornant de bavards bonsaïs,
Me sacre à l'instant, meilleur auteur samouraï !