
Comme un dernier problème (à la manière d'André Chénier dans son "Comme un dernier rayon")
Posté par chevalier dupin,
27 avril 2009
·
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mes sherlockonneries
Comme un dernier tremplin, comme un dernier sautoir,
Promettent la fin de mes jours,
Au bord du gouffre, je cherche encore l'écritoire.
Peut-être est-ce mon seul recours ?
Peut-être avant que mon adversaire dément,
Ait serré ses doigts sur mon cou,
Dans les quelques mots que je laisse maintenant,
Gratitude exprimée pour vous,
A l'instar d'un soleil, éclairera ma mort,
Fatal gain de Moriarty,
Quand il scellera dans mes bras son maudit sort ?
Peut-être la chute finie,
Après l'aller-retour, à parcourir ma lettre,
Escorterez-vous mon fantôme,
Ebranlant votre âme par le moyen si traître,
Si peu digne d'un honnête homme,
Dont j'ai usé pour vous protéger de l'abîme ?
Pardonnez moi le cher Watson,
Que je ne revienne hanter vos nuits par mon crime,
Plein des remords que le coeur donne,
Puis ramasse en boule à l'orée d'un noir passage.
Mon triste compagnon déçu,
Trop bien me connaissant avant ce dur message,
Hélas, ne me connaîtrez plus !
Du risque ayant vécu, pensez que me soit juste,
La sentence sans déshonneur,
Qui marquera l'arrêt de mon plongeon auguste.
Quelle aubaine pour moi vainqueur,
Que de jeter dans le Styx, le pire ennemi,
Malgré les pleurs que l'amitié,
Mouille des hauts faits, qu'un souvenir embelli !
Et quelle infâme inimitié,
Qui fait signe au gardien de l'Hadès, le convoque,
Qui effraye les autres dieux,
Tant bassesses de James, feintes de moi : Sherlock,
Arrachent déchirants adieux !
Vienne ! Vienne la mort ! Que la mort nous délivre,
Qu'aussitôt sa faux abattue,
Notre lutte s'achève. Or songerais-je à vivre,
Grâce à votre insigne vertu,
Puisqu'en détective victime des outrages,
Des cataractes ou des écueils,
Nouvellement altier dans vos prochains ouvrages,
Brillant d'un généreux orgueil,
Me verrais-je à force d'écrits, ressusciter.
Mes étincelles de demain,
De l'encre naîtraient où votre plume trempée,
Ferait la joie de votre main,
Et rendrait justice à vos lecteurs impatients,
Qui au secret de leurs pensées,
Ne cesseraient jamais de me croire vivant.
D'aucuns se sentiraient bernés.
Vous n'auriez l'injure d'en être la risée,
L'encens des hideux scélérats,
Se réservant à ceux qui l'auraient mérité ;
Pas à l'ami de l'Au-delà !
Que tombe la foudre sur Moran en revanche,
Qu'il ne puisse vous échapper.
Que du fusil de Von Herder, il ne déclenche,
Que vains assauts, sans rien percer.
N'aura-t-il en trophée, d'autre cadavre ainsi.
Vous y veillerez, cher Watson !
Surtout n'omettez d'en rédiger le récit,
Au cas où, (Arthur me pardonne !)
Le spiritisme me permette de le lire,
Au bon regard du revenant,
Dont j'envisage, (n'en souffrez !) de me servir.
D'espérance, un vaste torrent
Me transporte. Sans vous, comme une maison vide,
Je serais l'esprit du chagrin ;
Alors que tué dans un menteur homicide,
Au caprice d'un écrivain,
Me voilà bientôt le héros qu'on imagine.
Y aurait-il un meilleur choix ?
Je sens l'éternité qui gonfle ma poitrine.
Oui déjà ! Mon Dieu, pourquoi pas ?
Je suis certain que vous inventerez l'histoire,
Que je vous ai-là suggérée.
Vous respecterez par ce geste, ma mémoire,
Au dam des brigands abhorrés,
Qui donc redouteront pour toujours ma présence,
Autant que le diable ou l'enfer.
Leur gorge menacée, (promesse de potence),
Empêchera d'iceux pervers,
Crachats sur la tombe, devenue impossible.
Il est temps ! Fi de Reichenbach !
Docteur, restons unis jusque dans l'invisible ;
John, ne nous disons qu'au revoir !
Pour comparaison (pardon pour la moindre qualité du scan !)....



Promettent la fin de mes jours,
Au bord du gouffre, je cherche encore l'écritoire.
Peut-être est-ce mon seul recours ?
Peut-être avant que mon adversaire dément,
Ait serré ses doigts sur mon cou,
Dans les quelques mots que je laisse maintenant,
Gratitude exprimée pour vous,
A l'instar d'un soleil, éclairera ma mort,
Fatal gain de Moriarty,
Quand il scellera dans mes bras son maudit sort ?
Peut-être la chute finie,
Après l'aller-retour, à parcourir ma lettre,
Escorterez-vous mon fantôme,
Ebranlant votre âme par le moyen si traître,
Si peu digne d'un honnête homme,
Dont j'ai usé pour vous protéger de l'abîme ?
Pardonnez moi le cher Watson,
Que je ne revienne hanter vos nuits par mon crime,
Plein des remords que le coeur donne,
Puis ramasse en boule à l'orée d'un noir passage.
Mon triste compagnon déçu,
Trop bien me connaissant avant ce dur message,
Hélas, ne me connaîtrez plus !
Du risque ayant vécu, pensez que me soit juste,
La sentence sans déshonneur,
Qui marquera l'arrêt de mon plongeon auguste.
Quelle aubaine pour moi vainqueur,
Que de jeter dans le Styx, le pire ennemi,
Malgré les pleurs que l'amitié,
Mouille des hauts faits, qu'un souvenir embelli !
Et quelle infâme inimitié,
Qui fait signe au gardien de l'Hadès, le convoque,
Qui effraye les autres dieux,
Tant bassesses de James, feintes de moi : Sherlock,
Arrachent déchirants adieux !
Vienne ! Vienne la mort ! Que la mort nous délivre,
Qu'aussitôt sa faux abattue,
Notre lutte s'achève. Or songerais-je à vivre,
Grâce à votre insigne vertu,
Puisqu'en détective victime des outrages,
Des cataractes ou des écueils,
Nouvellement altier dans vos prochains ouvrages,
Brillant d'un généreux orgueil,
Me verrais-je à force d'écrits, ressusciter.
Mes étincelles de demain,
De l'encre naîtraient où votre plume trempée,
Ferait la joie de votre main,
Et rendrait justice à vos lecteurs impatients,
Qui au secret de leurs pensées,
Ne cesseraient jamais de me croire vivant.
D'aucuns se sentiraient bernés.
Vous n'auriez l'injure d'en être la risée,
L'encens des hideux scélérats,
Se réservant à ceux qui l'auraient mérité ;
Pas à l'ami de l'Au-delà !
Que tombe la foudre sur Moran en revanche,
Qu'il ne puisse vous échapper.
Que du fusil de Von Herder, il ne déclenche,
Que vains assauts, sans rien percer.
N'aura-t-il en trophée, d'autre cadavre ainsi.
Vous y veillerez, cher Watson !
Surtout n'omettez d'en rédiger le récit,
Au cas où, (Arthur me pardonne !)
Le spiritisme me permette de le lire,
Au bon regard du revenant,
Dont j'envisage, (n'en souffrez !) de me servir.
D'espérance, un vaste torrent
Me transporte. Sans vous, comme une maison vide,
Je serais l'esprit du chagrin ;
Alors que tué dans un menteur homicide,
Au caprice d'un écrivain,
Me voilà bientôt le héros qu'on imagine.
Y aurait-il un meilleur choix ?
Je sens l'éternité qui gonfle ma poitrine.
Oui déjà ! Mon Dieu, pourquoi pas ?
Je suis certain que vous inventerez l'histoire,
Que je vous ai-là suggérée.
Vous respecterez par ce geste, ma mémoire,
Au dam des brigands abhorrés,
Qui donc redouteront pour toujours ma présence,
Autant que le diable ou l'enfer.
Leur gorge menacée, (promesse de potence),
Empêchera d'iceux pervers,
Crachats sur la tombe, devenue impossible.
Il est temps ! Fi de Reichenbach !
Docteur, restons unis jusque dans l'invisible ;
John, ne nous disons qu'au revoir !
Pour comparaison (pardon pour la moindre qualité du scan !)....


