Sur l'airain de mon ange !

Lorsque je suis avec mon ange impitoyable,
Je ne coiffe d'envie sans épingle à cheveux,
Mes tempes se grisent à sa vitesse incroyable.
Je défile à mort et j'en surprends plein mes yeux !

Quand je m'agrippe à mon si bel ange increvable,
Tel un gyroscope osé à l'insoutenable,
Dorénavant en poupe, aux frissons dans mon dos,
Le monde m'appartient mais je suis à lui clos !

Dès que j'enlace aussi fort, mon ange impossible,
Je roule ma bossa-nova me déhanchant,
J'ai une rage de vent qui me passe au crible.
Moi le gentil blouson, j'ai le blues du méchant !

Or je sous-vire d'un air entendu sans mal,
Car au doux voyage d'une infernale osmose,
A fond de cavale, Pégase machinal,
Grâce aux ailes de mon engin, je vire en rose !