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Aux chiffons de Phoebus, dépenaillé.

Posté par chevalier dupin, 28 juillet 2009 · 275 visite(s)

mes sonnets de jour mes sonnets de nuit
Bien que la mode ne soit aux jours cendrillons,
Un couturier d'été m'a vendu ses haillons.
Hélas, taillant trop grand le bonheur pour qu'il m'aille,
Vite un soleil marchand m'a revêtu de paille !

Sa joie déguisée en un triste épouvantail,
A l'étouffée sous les maillons de son chandail,
Mon coeur en guenille se traîne moussaillon,
Frotte au pont des soupirs, sa chiffe vermillon !

Nargué par la saison d'or, vilaine cousette,
De Charybde en Scylla, à faire la navette,
Ma vérité toute nue s'habille de doute !

J'implore désormais le destin tisserand,
Qu'aucun caprice à mon apparat de chaland,
Ne vienne friper, ni saper le moral d'août !