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Me voir sans d'yeux n'y mettre !

Posté par chevalier dupin, 16 août 2009 · 343 visite(s)

mon fourre-tout fou
Dès la naissance, où des nues, j'étais bien tombé,
Parce qu'existence, pleine ne fut donnée,
Le choc avec encor, personne ne sait quelles,
Insignifiantes ou terribles séquelles,
Tant doucement m'a durablement étourdi !

D'indéfinissable traumatisme depuis,
Soit entre le grave instant, soit l'heure légère,
J'oscille terne, alterne en vive inadvertance.
A l'évidence sans distraction je n'agis,
A l'indécise mort, pourtant certes je pense !

Fort j'en cauchemarde, si faible dilettante,
Quand désinvolture de mien bonheur s'oublie,
Qu'entier à ma folle aventure elle m'avère,
Sans que, les angoisses dont beaucoup je m'aliène,
Me privent de raison, presque d'un rien démentent !

Avant que de nouveau, bientôt je me dissipe,
Voilà qu'autre, par le futur je m'anticipe,
Moribond zéphyr, en fin de jours au vent pire,
Qu'ultime soupir, par l'imagination vienne,
Claquant la porte de mon destructible empire !

A mon fier théâtre, sur la scène en habit,
Soudain arriverait, le destin fin promis,
A l'oreille agressée, prêt à me chuchoter,
Ne t'a-t-on appris que souffler n'est pas jouer ?
Or ne t'ai-je inspiré ce qui t'a défini ?

Donc est-il temps que je te quitte, ça suffit !
Finie la comédie autant que tu la fis,
Là est mon dernier souffle hélas le tien aussi !
Cependant me suis-je préparé à cela,
Sur le bout de ma langue épitaphe ai déjà.

Si d'emprunt divin me fut délivrée la vie,

Que j'ai embellie, par un si riche intérêt,
S'il se fait connaître, je la retournerai
Volontiers en riposte au céleste envoyeur,
Mais je lui crierai, affranchi supérieur :

Ce que petit tu m'as prêté, grand le voici,
Vérifie-le je te rends tout sauf ma bonne âme,
J'en ai attisé les braises de mon propre air,
D'absurde poésie, en ai-je accouché flamme,
Comme paradis qui détruirait ton enfer !