
Sagittaire, sa morne vérité !
Posté par chevalier dupin,
23 août 2009
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mon fourre-tout fou
Si j'ai l'arc, la manière plus faible que forte,
L'arc de triomphe moins que de défaite,
A l'arc en mon ciel peu bonhomme,
Au triste arc en monsieur,
Au vice en arc de cercle anxieux,
Où le trait que rien ne gomme,
Se tire tel à l'arbre, feuille morte,
Encore au ciel chagrin de mon douloureux lit,
Rarement flèche est faite,
Du joli bois d'Arcadie !
Pourtant je m'aime archer sur mes plates landes,
Même Jean sans terre, j'y donne de la bande,
Car à cet art, mes cordes sont plusieurs.
Une en butte à tout, qui s'élance sans cible,
Que pluriel étrange rend singulière,
Lorsqu'en moi elle se met drue à pleuvoir.
Mais y-a-t-il aussi corde qui se mérite,
Quand l'ailleurs me fait pendre, mouvoir,
Cul-de jatte en vie à demi visible,
Puis obscur, de plein pied, puisque je meurs !
Autre enfin me prend pour instrument,
Qui va me pinçant, me frottant, me frappant,
Qui joue sur les sentiments qu'elle suscite,
A l'épreuve de laquelle je m'arc-boute,
Tant mes larmes de jet,
Les armes que j'ai,
S'empennent sans joie,
Pleurent à la plume mon doute.
Percé à jour, de dard en dard pervers,
Resterais-je le dernier des robins d'émoi ?
L'arc de triomphe moins que de défaite,
A l'arc en mon ciel peu bonhomme,
Au triste arc en monsieur,
Au vice en arc de cercle anxieux,
Où le trait que rien ne gomme,
Se tire tel à l'arbre, feuille morte,
Encore au ciel chagrin de mon douloureux lit,
Rarement flèche est faite,
Du joli bois d'Arcadie !
Pourtant je m'aime archer sur mes plates landes,
Même Jean sans terre, j'y donne de la bande,
Car à cet art, mes cordes sont plusieurs.
Une en butte à tout, qui s'élance sans cible,
Que pluriel étrange rend singulière,
Lorsqu'en moi elle se met drue à pleuvoir.
Mais y-a-t-il aussi corde qui se mérite,
Quand l'ailleurs me fait pendre, mouvoir,
Cul-de jatte en vie à demi visible,
Puis obscur, de plein pied, puisque je meurs !
Autre enfin me prend pour instrument,
Qui va me pinçant, me frottant, me frappant,
Qui joue sur les sentiments qu'elle suscite,
A l'épreuve de laquelle je m'arc-boute,
Tant mes larmes de jet,
Les armes que j'ai,
S'empennent sans joie,
Pleurent à la plume mon doute.
Percé à jour, de dard en dard pervers,
Resterais-je le dernier des robins d'émoi ?