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Défrayant l'anachronique à ma bacchanale.

Posté par chevalier dupin, 30 août 2009 · 484 visite(s)

mon fourre-tout fou
Réalisant combien à Athènes et à Rome,
Profondeur mon verbe devait en maelstrom,
Quand avec un sandwich grec, je calais ma faim,
Ma pensée errait au coeur du quartier latin !

Malgré ma mauvaise vue, ma quasi laideur,
Tournant sept fois dans ma bouche, les langues mortes,
Par dessus le comptoir, au reflet de mes vers,
Apollon me voyais-je ainsi qu'au belvédère !

Au bar accoudé, près d'amazones accortes,
J'enfourchais Pégase tel chevalier sans peur,
Criant n'être là pour des prunes ou de la bière,
Cependant afin de m'embarquer pour Cythère !

Mais ne sortant de la cuisse de Jupiter,
Au désir de l'amour, pas même une Vestale,
Ne s'accordait sauf au supplice de Tantale.
"In vino veritas", hélas buvais-je amer !

Alors renvoyé aux délices de Capoue,
Mon gosier se faisait tonneau des Danaïdes,
Puis rempli de fatigue à mes verres trop vides,
M'endormais-je ivre sur des lauriers comme houx !

Ballottant mieux qu'à son navire, bel Ulysse,
A mon rêve bercé par le chant de sirène,
La force publique m'emmenait avec peine,
Sirène étant bien sûr, celle de la police !

Me réveillais-je donc pire à la solitude,
Lorsque j'écartais de moi, les bras de Morphée,
Pour un homme, je croyais prendre le Pirée,
Or un C.R.S. fut-il à l'étreinte rude !