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Aux angles de mon arrondissement (suivi de son explication de texte)

Posté par chevalier dupin, 20 octobre 2009 · 389 visite(s)

mon fourre-tout fou
Non ! Je ne suis pas chez moi à Barbès !
Djellabas, boubous, ces effets vestimentaires,
Le hâle de ces peaux, que la mienne moins claires,
Chez moi, je n'ai ni ce genre de gai délire,
Ni ce genre de joyeux faciès !
Chez moi, un autre parfum se respire,
Une douce fragrance loin de l'exotisme,
Loin du chatouillis des épices !

Oui ! Je ne serais jamais chez moi à Barbès,
Mais j'en rapporte un drôle d'humanisme,
Teinté du plaisir des yeux et de quelques vices.
Je n'en n'attrape ni bouton, ni herpès,
Au sang d'encre, n'y vois indélébiles races,
Ni rien qui me laisserait de mauvaises traces,
Car Barbès est, bien plus grand qu'un petit chez soi,
Un peu du beau monde, vaste de premier choix !

..........................................
EXPLICATION DE TEXTE POUR LES LECTEURS SURPRIS !

Aux angles de mon arrondissement

(Le titre se veut suggèrer que j'arrondis les mauvais angles de la nature humaine ! Pas l'inverse !)

Non ! Je ne suis pas chez moi à Barbès !

(Début tonitruant destiné à introduire l'intrigue
d'une première strophe troublante, l'auteur de ce
texte serait-il raciste ? Mais c'est un pavé dans la mare
aux (oups !) connards ! car...)

Djellabas, boubous, ces effets vestimentaires,
Le hâle de ces peaux, que la mienne moins claires,
Chez moi, je n'ai ni ce genre de gai délire,
Ni ce genre de joyeux faciès !


("Chez moi" signifie moi en mon for intérieur,
avec la force récalcitrante de ma culture
prompte à s'étonner et parfois à s'offusquer
de la différence, comme celle du lecteur qui
d'emblée tombe dans le piège de ne voir sous mes
mots que l'horreur ! Cependant si l'on raisonne
a contrario, dire que je n'ai ni gai délire,
ni joyeux faciès, cela traduit de manière très
explicite, que la pâleur de mes joues et la tristesse
de ma mise ne sont pas un atout comparées aux charmes
de Barbès !)

Chez moi, un autre parfum se respire,
Une douce fragrance loin de l'exotisme,
Loin du chatouillis des épices !


(Chatouillis = stimulation,
Douce fragrance = de fade inspiration.
Paris ne se hume comme un champ !
L'exotisme apporte les variations de la Nature
et ses senteurs aphrodisiaques pour le coeur !
La répétition de "loin," sous-entend encore a contrario,
la chance d'avoir à proximité, tel bonheur des sens !)

Oui ! Je ne serais jamais chez moi à Barbès,

("Oui" s'opposant au "Non" du premier couplet introduit
par le conditionnel elliptique suivant, l'explication :
Je ne serais parce que ...)

Mais j'en rapporte un drôle d'humanisme,
Teinté du plaisir des yeux et de quelques vices.
Je n'en n'attrape ni bouton, ni herpès,



(Drôle = étrange, étrange parce que j'y puise le Beau malgré
mon étrange impression de départ !
Humanisme des yeux : je suis ébloui, et envieux (l'un de mes vices !)
Et après une immersion dans la multitude, miracle
de la rue, je ne m'y noie pas, j'apporte par mon
contraste la santé de ma réjouissance ! Rien de maladif
à cela !)

Au sang d'encre, n'y vois indélébiles races,
Ni rien qui me laisserait de mauvaises traces,


(Puis-je être plus démonstratif : je me tatoue l'âme
d'une encre non antipathique de la variété de Barbès,
en l'encensant, combattant l'idée qu'absolument rien
ne doit en effacer la grouillante vie, ensemble dont
je ne suis qu'une facette parmi tant d'autres,
nul besoin de parler de race ou de l'uniformité
prônée par le sous homme à courte moustache
qui ne rimait qu'aryen !)

Car Barbès est, bien plus grand qu'un petit chez soi,
Un peu du beau monde, vaste de premier choix !


(Fin de l'intrigue soulevant la question de l'intérêt
de la différence.

Notre petit chez nous issu de nos vues étriquées
ne vaudra jamais l'ampleur infinie de notre monde
(jamais entier quoique on en dise !)
dont Barbès est un si agréable concentré !
Force est de rester là dessus et d'oublier tout le reste !
CQFD non ?!)