En vers de pomme de Terre !

A peine arrivée à maturité,
Sur sa branche, savante à ployer,
Se libérant de son si lourd loyer,
Sans discorde vibrante,
Telle la mienne, pomme de légèreté,
De son arbre n'est jamais loin tombante !

Mais cher Newton, qu'il m'est pesant,
Que la gravité de notre terre en plein,
Qui sans remords tourne pourtant,
Trop l'attirant à elle,
L'écrase à ne lui laisser que pépins,
La fasse trépasser outre le ciel !

Je rêve qu'à ma prochaine chute,
Comme d'api ma tête avivée,
Le coeur ainsi qu'un ballon, rouge gonflé,
Lestement je m'affûte,
Rebelle au tapis d'où s'exerce,
La force de l'univers qui mortel me presse !

Dont compotier à grande échelle prend rayon,
Hors ta loi, je m'espère bientôt fuir l'aplomb,
A l'évagination de son galbe d'enfer,
Rejoignant le paradis des bulles fruitières,
Remis aux mains de la divine infinité,
D'erreur frugale, qui nous eût tant pommés !