
michelconrad' Blog
Les fleurs du magnoliavivent un éphémère triomphe,comme toute chose, ici-bas.
Entre l'aube et l'aurore,symphoniedes chants d'oiseaux,près du puits,vont fleurir les tulipes,messagèresde la Beauté.
Nous étions, à la Closerie,non loin de la table, où s'asseyaient, autrefois,Lénine et Apollinaire.Tu voulais me montrer,à moi, le provincial,ce que c'était, la Capitale !Moi, je te récitais Rimbaud :"A quatre heures du matin, l'été,le sommeil d'amour dure encore..."Tu dors, pour toujours, en Savoie,mais, en moi, tu as dispersé...
Dans le prisme de sa lumière,le matin nous donne à voirla quintessence du jardin.
Saisir l'instantde l'aube,dont le sillage de lumièrerefleurira, en nous.
La terre,que personnen'entretient,les fleurs,que personnene cueille,le banc,où personnene vient.
Loin du village,j'avais oubliéce qu'étaient vraimentdes clochesqui sonnentà toute volée,et, sur le jardin,près de la rivière,le soleil du soir.
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