Pour ne pas briser le grain du silence installé
j'ai laissé ton souffle d'animal blessé
côtoyer la lumière du ruisseau ensoleillé
caresser la coeur de l'eau
Et puis soudain un petit chien sans collier
t'offrit ses flancs
sa tendre sollicitude
pour traverser le désert de solitude
qui te bâillonnait alors
Ce n'est que plus tard que la nuit vint
trop vite bien trop vite
avant que nos lèvres déchirent le silence de nos corps transis
laissent nos mémoires sources furtives
sur la nudité des chemins originels
respirations de nos coeurs
dansant au tumulte chaud
des inscriptions d'argile sur nos peaux
Couronne d'eau autour de la beauté
de l'inavouable terre d'amour
lumière ardente à nos deux âmes rassemblées
sur un chemin de ronde enténébré
avec pour seule urgence
face à Toi face à moi
le vide à être d'un briquet
qui claque
et qui de sa petite flamme
éloigne
la douceur le silence le rêve
la stridence de l'ardeur dénudée
et nous abandonne
avec éclat
à cet instant de pur amour
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En la douceur du jour...11 mai 2020
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