Hors du temps

Retrait
le bleu de ton regard se perd
jusqu'aux solitudes de l'océan
et ne revient de cet abîme
que pour chanter l'immensité du ciel
fléchée d'oiseaux
légers
aux ailes dorées de soleil
éminence
de l'âme incandescente
au fond de tes yeux profonds
les ravines de ta nuit
me bouleversent
cette bruine dévaste ton corps
son excès de présence
fait chape de silence
dont l'épure
persiste
invisible
au vertige de la vie
neige et braise hors du temps
quête d'un eldorado
secret
vague immobile
voile impalpable
sous tes paupières de source
et tous les mots d'amour
n'y suffisent pas
au pays de silence magnétique
tu ne me vois pas