Au large de ton regard océanique
il y a des étoiles qui s'abreuvent
avant que le soleil taciturne du matin
ne fouille au lointain
l'épaisseur du jour
déréliction de la brume
qui embue l'horizon
et pèse sur le coeur
silencieux
refuge
de la souffrance blanche
Seule ta voix hésite à jaillir
transparente et douce
comme si la rumeur de l'air
allait dissiper l'amour
annihiler la caresse de ce vent chaud
qui brûle au fond de Toi
langue de feu
esquive de la nudité qui te vit
au profond d'un matin qui boit la rosée
trop tôt
bien trop tôt...
réédition