Captifs

Terre blessée
corps statufiés
rêves déboutés

l'aube
touche
le front du deuil
la mort n'a pas de mots

sur la ligne de souffrance
un peuple
cherche les siens

d'une beauté folle
le paysage
n'est plus
que débris de violence
de la nuit perforée
de feu

un vent froid
recouvre
douleur et espoir

la brûlure du silence
frappe
l'émotion
à même la poussière

l'étoile du matin
déjoue
l'agonie des humains

les oiseaux
ont déserté le ciel
légers
si légers
ils attendent
l'aurore
à la source du sanglot