Quand le vent nous blesse

Stupeur infinie
rumeur de fragilité
enchaînée
au masque de vie
nous marchons ainsi
entre ténèbres et désastres
à l'envers des blessures
entre vie et mort
où la brèche du silence s'invite
où l'obscur froisse nos paupières

Poème frémissant
sous la chevelure des vagues
le vent replie le flot
des oiseaux blancs
jaillissent du bleu océan
qui s'avance sur la grève
nos corps perdus au centre
de la lumière du couchant
perpétuent toutes les fins
et tous les commencements
bercés au creux de l'arche du temps