En soi-même blessé
ton regard souverain
ouvre
les purs absolus
les survivances nues
leurs couleurs
leurs reflets
En soi-même tourmentée
la fêlure
déchire
l'impalpable lumière
des jours sans fin
où la solitude éparse
s'éveille
En soi-même pétrifié
le désir incandescent
soutient
le chant exilé
du corps
du geste
captifs
En soi-même perpétuelle
la transparence d'aimer
nourrit
les battements
de ton coeur
de ton sang
cet invincible feu
Mais
sous le ciel offert
le fleuve de la vie
en silence
respire