A la marge des mots
ta nuit est ce long fleuve
où les étoiles dérivent et s'ombrent
Sur le chemin constellé tu es ce pur éclat furtif
de l'âme de soie insondée
Tes regards tes silences réservent leurs errances
à la main de douceur qui se tend
à la goutte de lumière souveraine de l'absent
Tu songes aux sons fragiles qui en Toi se retirent
et retranchés
effaceront l'exil des chemins à venir
Sous le masque de l'inachevé
cette perceptible palpitation du rêve
interroge
la brûlure de ta nuit bleue
Chant caché enfoui en Toi
la béance de l'infime assiégé frémit et retient
sa gorgée de lumière et de vie
- Esterina aime ceci