Aux dernières lueurs
de l'astre rougeoyant
qui glisse et s'enfonce
derrière les crêtes rocheuses
nos traces éphémères
se mêlent se meurent
au souffle du vent
magie de l'instant
le temps recompose déjà
l'espace en profondeur
esquisse du néant
dans la tiédeur du soir
les sentiers aléatoires
guident le passager des sables
jusqu'aux espaces rédempteurs
ouverts sur l'espoir du vivant
du puits de l'oasis de l'eau
au silence de la soif
retenue jusqu'alors
aux entrailles de la terre et du temps