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Miettes d'infini

Posté par hasia, 13 novembre 2009 · 383 visite(s)

Je te contemple,
comme si d'un geste d'eau et de feu,
tu allais ciseler le poème;
or, silencieux, tu attends.

Rien n'est passé.

Ni le regard qui tremble à l'horizon,
ni ce sourire opaque
qui ramène les absences
qui ont renversé ta vie,
n'effacent
l'amertume qui,
à tes lèvres salées,
tranche jusqu'au vif de l'émotion.

Rien n'a effacé la gravité de ton corps.

Au bord de ma vie,
tu m'as donné la clarté.
Seuls les mots qui ont blessé,
font échardes au coeur de l'inavoué.
Rumeur de mots,
dérive,
désolation,
érosion au creux de nos vies.

Seul le trouble, l'infini, la splendeur
demeurent
présents à nos corps
qui remontent à la lumière.

Accorde moi la douceur de tes mains fines
pour effacer ce qui tremble encor en nous.

Rappelle à Toi toutes les étoiles
qui donnent à la nuit sa vibration.

L'immensité remue quand tu es là.