Paix à vendre
Baies puis champignons et tendres pousses
En bon état fier de son grand âge
Le sorcier se nourrit à la source
Elle descend des grands pâturages
Perdus dans les hautes altitudes
Le cher sorcier va vider leur bourse
Sa paix il vend il a l’habitude
Le sorcier s’étend sur l’eau glacée
On ne voit pas sa chair frissonner
Ils savent bien que l’eau est de glace
Il leur en faut plus pour s’étonner
Ils se demandent quelle est sa race
Ne voient que peintures sur sa face
Le sorcier se maintient en surface
Ses doigts bougent à peine en cadence
Image de paix il fait la planche
Serein il pacifie les esprits
Il quittera l‘eau après deux heures
Ce temps-là pour eux n’a pas de prix
La paix entre en eux douce chaleur
Son corps est glacé à l’intérieur
On croirait à des sauts de cabri
Le sorcier s’est élancé soudain
A la foule rien il ne révèle
Il la laisse à sa paix de tipi
Il voit la forêt dans le lointain
Il vole il va pénétrer en elle
Il courra sans trêve jusqu’au soir
Là où l’obscurité est la règle
Là où règne animalité noire
Là où aucun d’eux ne le suivra
Là lourdement il s’affaissera
Il laissera tomber masque et fard
Il ne craindra pas qu’on le connaisse
Il est trop tard plus rien ne le blesse
Le sorcier dans une autre existence
Servait dans une guerre furieuse
Il a vu l’humanité menteuse
Et son âme morte crie vengeance
Cette paix qu’ils disent contagieuse
Cette paix fausse et si mortifère
A leur arrogance il la vend cher
Ils disent découvrir le sacré
Ils paient la retraite du sorcier
Baies puis champignons et tendres pousses
En bon état fier de son grand âge
Le sorcier se nourrit à la source
Elle descend des grands pâturages
Perdus dans les hautes altitudes
Le cher sorcier va vider leur bourse
Sa paix il vend il a l’habitude
Le sorcier s’étend sur l’eau glacée
On ne voit pas sa chair frissonner
Ils savent bien que l’eau est de glace
Il leur en faut plus pour s’étonner
Ils se demandent quelle est sa race
Ne voient que peintures sur sa face
Le sorcier se maintient en surface
Ses doigts bougent à peine en cadence
Image de paix il fait la planche
Serein il pacifie les esprits
Il quittera l‘eau après deux heures
Ce temps-là pour eux n’a pas de prix
La paix entre en eux douce chaleur
Son corps est glacé à l’intérieur
On croirait à des sauts de cabri
Le sorcier s’est élancé soudain
A la foule rien il ne révèle
Il la laisse à sa paix de tipi
Il voit la forêt dans le lointain
Il vole il va pénétrer en elle
Il courra sans trêve jusqu’au soir
Là où l’obscurité est la règle
Là où règne animalité noire
Là où aucun d’eux ne le suivra
Là lourdement il s’affaissera
Il laissera tomber masque et fard
Il ne craindra pas qu’on le connaisse
Il est trop tard plus rien ne le blesse
Le sorcier dans une autre existence
Servait dans une guerre furieuse
Il a vu l’humanité menteuse
Et son âme morte crie vengeance
Cette paix qu’ils disent contagieuse
Cette paix fausse et si mortifère
A leur arrogance il la vend cher
Ils disent découvrir le sacré
Ils paient la retraite du sorcier