Somme et vide
Dans une famille de droite seul gauchiste
Tu tenais bien cette position difficile
Depuis cinq ans je t’avais rejoint au grand dam
D’une famille aussi horrifiée qu’égoïste
Avec toi seul la discussion était possible
Qui d’autre dans cette famille avait la flamme
De justesse la famille ne s’éteint pas
Deux enfants deux petits-enfants c’est le quota
A ton enterrement où sont petits-enfants
Sont-ils otages d’une affaire de parents
Trop égoïstes pour penser à toi leur père
Famille je te veux mais tu es liquidée
Le mot famille est rayé du vocabulaire
L’idée même de famille en fumée gazée
Fade famille qui ne donne pas la vie
Famille qui à personne ne fait envie
Quelle fatalité à étouffer s’obstine
En ton sein si peu fécond tout nouvel élan
Dix cousins chacun seul fondamentalement
La sève coule et enfante un désert aride
De ces solitudes la somme fait le vide
Pourquoi ton aîné aussi loin est-il parti
Mener vie toute solitaire sans enfant
Pourquoi ton cadet tout contact refuse-t-il
Tenant ses enfants éloignés de la famille
Pourquoi tes sœurs sont-elles vieilles sans enfant
Pourquoi deux de tes cousins sont-ils morts
L’un fuyant son père l’autre d’étrange abord
Deux îlots de solitude infernale encore
La sève coule et enfante un désert aride
De ces solitudes la somme fait le vide
Tu fus peut-être un peu heureux avec ta femme
Bonheur discret silencieux qu’on ne remarque
Tu ne voyais pas tes sœurs ton fils est ailleurs
Un bonheur sans trace dernier homme tu sembles
Puisque ta rare descendance fait absence
Tu étais le mieux d’une existence sans trace
La sève coule et enfante un désert aride
De ces solitudes la somme fait le vide
Dans une famille de droite seul gauchiste
Tu tenais bien cette position difficile
Depuis cinq ans je t’avais rejoint au grand dam
D’une famille aussi horrifiée qu’égoïste
Avec toi seul la discussion était possible
Qui d’autre dans cette famille avait la flamme
De justesse la famille ne s’éteint pas
Deux enfants deux petits-enfants c’est le quota
A ton enterrement où sont petits-enfants
Sont-ils otages d’une affaire de parents
Trop égoïstes pour penser à toi leur père
Famille je te veux mais tu es liquidée
Le mot famille est rayé du vocabulaire
L’idée même de famille en fumée gazée
Fade famille qui ne donne pas la vie
Famille qui à personne ne fait envie
Quelle fatalité à étouffer s’obstine
En ton sein si peu fécond tout nouvel élan
Dix cousins chacun seul fondamentalement
La sève coule et enfante un désert aride
De ces solitudes la somme fait le vide
Pourquoi ton aîné aussi loin est-il parti
Mener vie toute solitaire sans enfant
Pourquoi ton cadet tout contact refuse-t-il
Tenant ses enfants éloignés de la famille
Pourquoi tes sœurs sont-elles vieilles sans enfant
Pourquoi deux de tes cousins sont-ils morts
L’un fuyant son père l’autre d’étrange abord
Deux îlots de solitude infernale encore
La sève coule et enfante un désert aride
De ces solitudes la somme fait le vide
Tu fus peut-être un peu heureux avec ta femme
Bonheur discret silencieux qu’on ne remarque
Tu ne voyais pas tes sœurs ton fils est ailleurs
Un bonheur sans trace dernier homme tu sembles
Puisque ta rare descendance fait absence
Tu étais le mieux d’une existence sans trace
La sève coule et enfante un désert aride
De ces solitudes la somme fait le vide