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Depuis : L'Attente

Posté par Sinziana, dans Poèmes 13 mai 2018 · 316 visite(s)

Depuis : L'Attente

 
J’attends, quelle langueur cruelle

Que la Muse frôle mes ailes

Ce frémissement désiré

Qu’en vers je puisse m’envoler.

 

L’esprit désert et l’âme aride

Je souffre de la peur du vide

Le monde vaste et dépeuplé

Sent l’inspiration me quitter.

 

Mélancolique au bord de l’eau

Âme en peine, corps en lambeaux

Tels ces arbres au fil du temps

J’attends mes bourgeons de printemps.

 

Pour connaître à nouveau ce chant

Les affres de l’enfantement

Je braverai monstres en duel

Supplierai la Terre et le Ciel!

 

Je jetterai des sortilèges

Pour que la Muse me protège

Qu’elle donne à mon être la joie

De s’embraser une autre fois!

 

De ressentir ces émotions

Mettant en péril la raison

Chère Muse, si tu m’entends

Ne me fais mourir plus longtemps!

 

Sinziana Ionesco

 

peinture: Gustave Moreau, Poète voyageur

 



Source : L'Attente



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