
Je donne le sein
A mon bambin
De bientôt trois ans
Qui pour rien au monde
Ne renonce
Au trésor de chair ronde
Qu’il tient entre les dents.
Le lait depuis longtemps tari
Reste le ciment
Lui collé à moi qui rit
En faisant semblant
De téter goulûment.
Le sein de la tendresse
Des mignonneries
Gentilles caresses
Nous deux réunis
Le sein qui toujours donne
Même quand il n’a rien
C’est l’amour qui résonne
Prenant tous les chemins
Pour arriver au coeur
De celui qui reçoit
Et triompher des peurs
C’est de ce lait qu’il boit.
Petit homme, tu te souviens
Du sein maternel
Les bras de maman sont le trône
De tes échappées belles.
Sinziana Ionesco
Source : Le sein de tous les saints