
Hier nous avons distribué, quatorze ans après ton départ, des caisses entières de tes vêtements, costumes, chaussures, conservés religieusement au grenier pendant tout ce temps.
Les gitans ont, paraît-il, cette coutume salutaire, de brûler la caravane remplie des affaires du mort, ne gardant en souvenir de lui qu'un ou deux objets.
La mort est le dépouillement suprême.
Le mendiant du trottoir d'en face, qui porte, comme un clin d'oeil, un de tes gilets, me le rappelle tous les jours.
photo: Mathieu Pernot
Source : Quelques mots à mon père
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