
Quand je pose mes lèvres
Sur ton front pur et lisse
Je pressens que la fièvre
Dans tout ton corps se glisse
Et de son souffle chaud
Brûlant comme les braises
Enveloppe tes maux
Douleurs que rien n’apaise.
Je reste près de toi
Mon tout petit enfant
Telles sont les lois de
La Nature opérant
Te donner de l’eau fraîche
Pour te désaltérer
Ecarter quelques mèches
De tes joues empourprées
Un peu de thym et miel
La douceur des tisanes
Et puis prier le Ciel
De veiller sur ton âme.
Il faut de la patience
Pour que le mal s’envole
Et qu’à nouveau tu danses
Tes claires farandoles.
Sinziana Ionesco
Tableau: Eugène Charrier, L’enfant malade.
Source : La fièvre