J’me raconte des histoires
Pour m’endormir le soir
Et rester dans le rêve
De l’enfance bénie
Je demande une trêve
Serait-ce donc permis?
Dure réalité
Absolue nécessité
Courir attraper le train
Se lever tous les matins
Mêm’ Dimanche préparer
Les repas et les goûters.
S’occuper des gens malades
Des cas graves et des salades
Comme ça et l’air de rien
Tous ont leurs petits chagrins.
Ecouter les doléances
Puis regarder en silence
Les plus intimes souffrances
Des jours lourdes à porter
Aux épaules décharnées.
Certains vont mourir hier
Il les guette leur cancer
Quelques parcelles de vie
En reste
La mort avec sa faux leste.
Mes amis,
Gorgez-vous de soleil
Du bonheur d’être en vie
A nulle autre pareille
Cette planète-ci
Qui sait le jour et l’heure
Où nous la quitterons
Peut-être cent ans
Peut-être un quart d’heure
Alors, chantons!
Sinziana Ionesco 20/04/2018
Source : Evasion