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Depuis : La licorne

Posté par Sinziana, dans Poèmes 06 novembre 2018 · 1 610 visite(s)

Depuis : La licorne

 
Par ma corne sacrée
Par mon troisième oeil
Je vois, je vais, je viens
Partout, de très loin, de tout près
De nulle part
Mes sabots d’argent
Galopent à tout vent.
 
En robe de neige
Naseaux frémissants
Crinière ardente
Regard diamant
Ma course folle me porte
Ivre de ciel, hors du temps
Dans la plaine étoilée
Du Pays imaginaire
Que jamais vous n’atteindrez
Si vous ne m’apprivoisez.
 
Sinziana Ionesco
Image: (©iStockphoto)
 



Source : La licorne



Fantasmagorique !

[WV]

    « J’ai des sabots d’ivoire, des dents d’acier, la tête couleur de pourpre, le corps couleur de neige, et la corne de mon front porte les bariolures de l’arc en ciel. Je voyage de la Chaldée au désert tartare, sur les bords du Gange et dans la Mésopotamie. Je dépasse les autruches. Je cours si vite que je traîne le vent. Je frotte mon dos contre les palmiers. Je me roule dans les bambous. D’un bond, je saute les fleuves. Des colombes volent au-dessus de moi. Une vierge seule peut me brider. »
— Gustave Flaubert, La Tentation de saint Antoine.

 

La licorne, à la fois le masculin, la femme, l'amour, et aussi la virginité : l’inaccessible idéal garde sa pureté.

 

[WV]

Le poème est très joli. Par sa forme et par l'exigence vers laquelle il emporte, élevée ! Très réussi, j'aime !

[WV]

Merci beaucoup!

Sans comparer à Flaubert bien sûr, c'est dans la veine de ce mythe, la licorne fait rêver, son androgynie, sa pureté, on l'a tous en nous quelque part...

Qui plus est, elle est très à la mode en ce moment chez les enfants, regardez les magasins de jouets, c'est un signe;-)

Par contre au niveau rythmique cela m'a paru bancal, j'ai rajouté un vers (Fourbue de terre et de sang)

Je vous donne ma perception : ce vers apporte un trait de réalité, comme une blessure, une souffrance rouge, d'un champ de bataille réel, la terre. Il tranche avec le reste du poème plutôt libre, et teinté de bleu, blanc, argent translucide, à la fois mineral et imaginaire : corne œil sabots d'argent neige regard diamant pour le premier qualificatif et vent crinière ardente plaine étoilée nulle part pays imaginaire pour l'autre. C'est juste mon ressenti sur la "couleur" de ce texte, qui offre aussi d'autres niveaux de perception, d'où la beauté de cet écrit. [WV]
Merci pour votre avis, je vais réfléchir à peut-être le remplacer pour rester dans une tonalité plutôt onirique, mais il me semble que sinon il manque un vers.
Merci pour votre avis, je vais réfléchir à peut-être le remplacer pour rester dans une tonalité plutôt onirique, mais il me semble que sinon il manque un vers.
L'important est d'exprimer ce que l'on ressent.
Sinon il n'y a guère que les chaises qui peuvent être bancales, quand il leur manque un pied. :-)
WV

Merci à vous encore pour vos impressions,

 

ce poème était tout neuf, il n'a pas eu le temps de beaucoup maturer, d'où toutes ces hésitations...finalement j'ai changé le vers par "Ivre du ciel, hors du temps" :-)

Sublime!
J'imprime !
WV
:-)
Très gentil à vous, très touchée.

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