Je mange les épluchures
De pomme.
Je me régale en somme
De la partie la plus dure,
La tendresse de sa chair
Est interdite
A mes papilles amères.
Sa douceur je ne mérite.
Je préfère le ligneux
Au moelleux,
Le résistant
Qui me fait grincer les dents.
Mes mâchoires demandent grâce
Aux fibres les plus coriaces.
Mastiquer ainsi mon quatre-heures
Est mon plaisir et ma douleur
Après laquelle je m’octroie
Un bon carré de chocolat!
Sinziana Ionesco
Merci à vous. Les deux sont inextricablement liés on dirait.
Je vois une allégorie de l'amour perdu dans ce poème gustatif : sa douceur coté partagé, puis juste des restes amers quand il s'absente, et compensés par du chocolat. Oui c'est du vécu, c'est peut être pour ça. Il y a aussi la pomme d'Adam et Eve... Juste je pense que nul ne mérite pas sa douceur, qu'il y a toujours pire. Avec des pommes de terre par exemple, ce serait encore plus amer. comme quoi il faut aussi bien choisir ses pommes.
Mais c'est mon délire.
[WV]
Oui vous avez raison, nul ne mérite pas sa douceur, et pour compenser l'amertume des épluchures je m'offre beaucoup de douceurs par ailleurs ;-) Après je n'ai pas pensé à tous les symboles possibles en effet, c'était juste un poème sur cette manie quotidienne de manger les épluchures (celle des pommes de terre moins mais je les apprécie de plus en plus en robe des champs, alors qui sait un nouveau poème? ;-)
Ok je vais aller consulter alors. Une bonne raclette et un psy !
[WV]
L'un soigne l'autre et vice-versa :-)
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La douleur
Est la guerre
Solitaire.
[WV]