L'ombre à la délicatesse pourpre tombe sur le sol,
l'enserre et le presse et le projette face au ciel,
royaume des frôlements affolés et des bruits sourds, qui mordent
les corps explorés aux ultimes tâtonnements de la nuit tunnel.
L'ombre à l'empreinte déserte poursuit l'évasion,
la maintient, l'entretient et la tient en ses fièvres mains,
gué passé déroulant le chant de la délivrance, où se défont
les liens lourds à exaltée violence de Verbe au serein de gain.
Source : L'ombre