Asile, quand l'esprit est à la dérive, quand l'esprit est à genoux,
quand on n'est plus que battements de cœur, au souffle
entrecoupé hantant un passé qui se retourne
sur rien ou si peu, que l'on doute d'avoir vécu, même à rebours.
Asile, dernière perche tendue à la main de silence, toujours à distance,
quand les mots eux-mêmes vous taisent, cauchemar d'isolement,
vous avalent dans une gorge non conforme, aux verbes gisants
d'éloignement déchirant, battant aux tempes d'une tête absente.
Source : Asile