Quand la vie ne prend pas de gants,
qu'elle vous laisse les doigts roides de froid pilant la glace,
à l'hiver du cœur au malheur de naissance concassé d'aléas,
pourtant puissant d'être hors-normes, hors-monde, triste d'ombre...
reste les mots à faire jongler, pauvres rondes sinistres mais fécondes,
la tourbe grasse et lourde qui panse la terre épaisse et noire
n'est-elle pas à la nuit sans lune un fascicule de cultures de l'espoir ?
Quand la vie ne pèse que larmes,
qu'elle vous abandonne, enfant de drame déboires,
aux repères secs de cœur d'une bouche parade,
dictant à paroles folles, fausses, mensonges palabres...
restent les mondes à inventer, riches d'imaginaire mais solitaires,
les rêves des poètes qui, d'échos au loin et large, s'interpellent
ne sont-ils pas des traces de pas, se suivant au profond du puits des déserts ?
Source : Quand la vie...
- William Valant aime ceci